DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Mayor, Jacques: Le dixième salon de la société des artistes décorateurs
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24917#0226
CHATS, FRISE IÏN BOIS SCULPTÉ PAR M. EUGÈNE B O R G A
LE DIXIEME SALON
DR LA
SOCIÉTÉ DES ARTISTES DECORATEURS
Ce Salon n’est point la première manifestation publique de nos décora-
teurs depuis quatre ans : il y eut au Musée Galliera plusieurs exposi-
tions générales ou spéciales d’art appliqué; il y eut au pavillon de
Marsan des expositions diverses. Mais ni les unes ni les autres n’attei-
gnirent une telle ampleur, une si nette signification. Le Salon qui nous occupe >,
disons-le tout de suite, est une date à nos yeux — non, certes, une date de
triomphe ou d’apogée, mais une date de départ définitif et de prochaine
victoire. Il faut, du reste, le rapprocher d’autres exhibitions, à la galerie
Devambez, au Conservatoire des arts et métiers (Société de l’art appliqué aux
métiers) notamment, et surtout de la collectivité des « Artistes décorateurs et
créateurs de modèles » à la Foire de Paris : on se rend compte ainsi de l’im-
posant total d’œuvres conçues et réalisées en peu d’années — et en quelle
période de difficultés et d’empêchements! — dans un esprit exclusivement
moderne. La constatation a son prix.
En d’autres temps, elle eut été superflue, et, pour mieux dire, impossible.
L’idée ne fut apparue à personne qu’une large expansion de l’art contemporain
présentât quelque singularité, tant la notion d’un art autre que celui de l’époque
même où l’on se trouvait importait peu. On était de son temps, rien que de
son temps, ce qui est bien, remarquons-le au passage, la seule, la vraie, la pure
tradition française. Mais, Père étant venue d’une sorte de repliement sur soi-
mème, de la cristallisation des types, suivie d’un affadissement inévitable de
l’imagination, d’une corruption de la technique, d’un appauvrissement général
t.’ll eut lieu au Musée des arts décoratifs, pavillon de Marsan, du 28 mars au
lfi mai dernier.
xv.
4e PÉRIODE.
28
LE DIXIEME SALON
DR LA
SOCIÉTÉ DES ARTISTES DECORATEURS
Ce Salon n’est point la première manifestation publique de nos décora-
teurs depuis quatre ans : il y eut au Musée Galliera plusieurs exposi-
tions générales ou spéciales d’art appliqué; il y eut au pavillon de
Marsan des expositions diverses. Mais ni les unes ni les autres n’attei-
gnirent une telle ampleur, une si nette signification. Le Salon qui nous occupe >,
disons-le tout de suite, est une date à nos yeux — non, certes, une date de
triomphe ou d’apogée, mais une date de départ définitif et de prochaine
victoire. Il faut, du reste, le rapprocher d’autres exhibitions, à la galerie
Devambez, au Conservatoire des arts et métiers (Société de l’art appliqué aux
métiers) notamment, et surtout de la collectivité des « Artistes décorateurs et
créateurs de modèles » à la Foire de Paris : on se rend compte ainsi de l’im-
posant total d’œuvres conçues et réalisées en peu d’années — et en quelle
période de difficultés et d’empêchements! — dans un esprit exclusivement
moderne. La constatation a son prix.
En d’autres temps, elle eut été superflue, et, pour mieux dire, impossible.
L’idée ne fut apparue à personne qu’une large expansion de l’art contemporain
présentât quelque singularité, tant la notion d’un art autre que celui de l’époque
même où l’on se trouvait importait peu. On était de son temps, rien que de
son temps, ce qui est bien, remarquons-le au passage, la seule, la vraie, la pure
tradition française. Mais, Père étant venue d’une sorte de repliement sur soi-
mème, de la cristallisation des types, suivie d’un affadissement inévitable de
l’imagination, d’une corruption de la technique, d’un appauvrissement général
t.’ll eut lieu au Musée des arts décoratifs, pavillon de Marsan, du 28 mars au
lfi mai dernier.
xv.
4e PÉRIODE.
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