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Nr. 4
DOI article:Destrem, Jean: Le musée de marine du Louvre, 2, le musée naval actuel
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24917#0403
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GAZETTE DES DEAUX-ARTS
ouverture ait lieu cette anne'e même. » A ce moment, d’après ce
même rapport de Charles Dupin, la valeur marchande de la collec-
tion navale est évaluée à 735000 francs (n’oublions pas que nous
sommes en 1833 et non déjà en 1919).
On considère en général notre Musée naval comme étant surtout
un ensemble documentaire; on dit : c’est une collection technique.
On n’a pas tort de dire cela, puisque c’est exact; je voudrais toutefois
prétendre que c’est aussi une collection d’art et, en outre, dans sa
partie technique, une collection utile aux artistes, car notons ce
point : l’habitude propre du navire est d’être immergé; l’œil n’a
que de rares occasions de voir la carène dans son ensemble. L’artiste
la représente presque toujours dans l’eau, mais il a besoin d’en
connaître la forme entière, absolument comme le peintre de figures
habillées a besoin de connaître la structure du corps humain. De là
une première utilité du modèle qui nous montre le navire « nu ».
Collection d’art : le catalogue publié en 1909, et qui porte sur
2 238 numéros, en attribue 707 à la seule division dite des objets
d’art, soit près du tiers de l’ensemble. Si je consulte le répertoire
manuscrit de 1919, il faut ajouter 53 numéros nouveaux, c’est-à-
dire, à ce jour : 700. Dans ce total ne sont pas comprises certaines
œuvres d’art que le catalogue classe dans la partie technique,
par exemple : les admirables sculptures dorées de l’atelier de Puget,
qui sont classées au chapitre des galères, parce qu’elles ont été
partie constitutive do l’arrière de la galère La Réair.
Nous disons donc 700 œuvres d’art, non pas, bien entendu,
7G0 chefs-d’œuvre. Mais des chefs-d’œuvre il y en a; il y a desœuvres
premières; il y en a d’honorables; il y en a aussi de médiocres que
leur utilité documentaire a fait admettre.
Parlons d’abord des sculptures. Ce sont des bustes, et puis ce
sont dos statues et des bas-reliefs. Les bustes sont des marbres, les
autres représentations sont presque toutes des sculptures sur bois,
ce qui s’explique par ce fait que ce sont des décorations de navires.
Voici une liste des auteurs de nos bustes énumérés par ordre
alphabétique : Bosio neveu, Bougron, Brion, Dantan jeune, Daumas,
Delarue, Flalters, Groolaers, Iloudon, Huguenin, Oliva, Petitot fils,
Bannis, Rude, Thérasse. Arrêtons-nous aux noms glorieux do
Houdon et de Rude. Rude est représenté par un buste de La
GAZETTE DES DEAUX-ARTS
ouverture ait lieu cette anne'e même. » A ce moment, d’après ce
même rapport de Charles Dupin, la valeur marchande de la collec-
tion navale est évaluée à 735000 francs (n’oublions pas que nous
sommes en 1833 et non déjà en 1919).
On considère en général notre Musée naval comme étant surtout
un ensemble documentaire; on dit : c’est une collection technique.
On n’a pas tort de dire cela, puisque c’est exact; je voudrais toutefois
prétendre que c’est aussi une collection d’art et, en outre, dans sa
partie technique, une collection utile aux artistes, car notons ce
point : l’habitude propre du navire est d’être immergé; l’œil n’a
que de rares occasions de voir la carène dans son ensemble. L’artiste
la représente presque toujours dans l’eau, mais il a besoin d’en
connaître la forme entière, absolument comme le peintre de figures
habillées a besoin de connaître la structure du corps humain. De là
une première utilité du modèle qui nous montre le navire « nu ».
Collection d’art : le catalogue publié en 1909, et qui porte sur
2 238 numéros, en attribue 707 à la seule division dite des objets
d’art, soit près du tiers de l’ensemble. Si je consulte le répertoire
manuscrit de 1919, il faut ajouter 53 numéros nouveaux, c’est-à-
dire, à ce jour : 700. Dans ce total ne sont pas comprises certaines
œuvres d’art que le catalogue classe dans la partie technique,
par exemple : les admirables sculptures dorées de l’atelier de Puget,
qui sont classées au chapitre des galères, parce qu’elles ont été
partie constitutive do l’arrière de la galère La Réair.
Nous disons donc 700 œuvres d’art, non pas, bien entendu,
7G0 chefs-d’œuvre. Mais des chefs-d’œuvre il y en a; il y a desœuvres
premières; il y en a d’honorables; il y en a aussi de médiocres que
leur utilité documentaire a fait admettre.
Parlons d’abord des sculptures. Ce sont des bustes, et puis ce
sont dos statues et des bas-reliefs. Les bustes sont des marbres, les
autres représentations sont presque toutes des sculptures sur bois,
ce qui s’explique par ce fait que ce sont des décorations de navires.
Voici une liste des auteurs de nos bustes énumérés par ordre
alphabétique : Bosio neveu, Bougron, Brion, Dantan jeune, Daumas,
Delarue, Flalters, Groolaers, Iloudon, Huguenin, Oliva, Petitot fils,
Bannis, Rude, Thérasse. Arrêtons-nous aux noms glorieux do
Houdon et de Rude. Rude est représenté par un buste de La