DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.16852#0029
LA BASILIQUE DE SAINTE SALSA, A TIPASA
49
L'interprétation des sigles de la première ligne est très dou-
teuse : peut-être faut-il lire d(is) m(anibus), avec un d redoublé,
ou bien encore d(is) [m(anibus)] m(emoriae) en supposant que le
second D a été gravé par erreur pour une M1. Rien dans cette ins-
cription n'indique que la défunte ait été chrétienne; au contraire,
la mention de la fortune personnelle de la morte, fortune qu'elle
a laissée à ses descendants, me semble peu compatible avec les
habitudes des premiers chrétiens 5.
A droite du cartouche, il y a une palme; à gauche une fleur
de lis enfermée dans un carré.
Ce cippe est placé sur une dalle de pierre calcaire3 dont la par-
tie supérieure affleure le niveau de la mosaïque qui couvrait le sol
de la nef. — Cippe et dalle reposent sur deux rangées parallèles
de trois blocs quadrangulaires en pierre, enfoncés sous terre.
2° Immédiatement derrière le cippe, se trouve une cuve en pierre
calcaire4. Elle avait un couvercle très légèremenl bombé.
3° Derrière la cuve, on avait placé trois bornes quadrangulaires,
qui ne s'élèvent plus maintenant qu'à la hauteur du couvercle, mais
dont la partie supérieure a dû être rasée lors de la construction
du socle3. Une autre pierre que l'on voit à l'ouest de la tombe, le
long du petit côté6, semble avoir été ajoutée postérieurement,
quand la mosaïque qui ornait la nef était déjà faite : elle en coupe
irrégulièrement le dessin.
Sauf cette pierre, l'ensemble du monument est antérieur à la
mosaïque. La partie de cette mosaïque qui confine au monument
a été, en effet, établie par-dessus les blocs de pierre qui portent, en
les débordant, le cippe et la dalle (voir la coupe, pl. III, fig. 2).
Les bandes dont se compose l'ornementation de la mosaïque sont
parallèles aux deux lignes de piliers de la nef et aux deux murs
du nord et du sud de l'église; mais on doit observer qu'à l'est du
1. M. Cagnat me fait remarquer qu'on trouve, quoique très rarement DD'MM* (Dis ma-
nibus duobus) au lieu de D'M" (Jullian, Bulletin èpigraphique, t. IV, 1884, p. 169-
170, 178-179). S'agit-il ici d'un cas analogue? On se demanderait pourquoi il y a DDM
et non DDMM.
2. Voir à ce sujet Le Blant, Inscriptions chrétiennes de la Gaule, t. I, p. 131.
3. Longue de lm,46, large de 0m,70, épaisse de 0™,10.
4. Longue de 2m,09, large de 0m,72, haute de 0m,65. Les parois ont 0m,08 d'épais-
seur, la cuve 0m,55 de profondeur à l'intérieur.
5. Larg. de celle de l'est, 0m,25 (la longueur ne peut être mesurée, la borne étant
cachée sous la partie subsistante du cippe). Longueur de ce'le du milieu, 0m,27; larg.
0m,25. Long, de celle de l'ouest, 0^,37; largeur, 0m,24.
6. Long. 0m,82, larg. 0m,23.
49
L'interprétation des sigles de la première ligne est très dou-
teuse : peut-être faut-il lire d(is) m(anibus), avec un d redoublé,
ou bien encore d(is) [m(anibus)] m(emoriae) en supposant que le
second D a été gravé par erreur pour une M1. Rien dans cette ins-
cription n'indique que la défunte ait été chrétienne; au contraire,
la mention de la fortune personnelle de la morte, fortune qu'elle
a laissée à ses descendants, me semble peu compatible avec les
habitudes des premiers chrétiens 5.
A droite du cartouche, il y a une palme; à gauche une fleur
de lis enfermée dans un carré.
Ce cippe est placé sur une dalle de pierre calcaire3 dont la par-
tie supérieure affleure le niveau de la mosaïque qui couvrait le sol
de la nef. — Cippe et dalle reposent sur deux rangées parallèles
de trois blocs quadrangulaires en pierre, enfoncés sous terre.
2° Immédiatement derrière le cippe, se trouve une cuve en pierre
calcaire4. Elle avait un couvercle très légèremenl bombé.
3° Derrière la cuve, on avait placé trois bornes quadrangulaires,
qui ne s'élèvent plus maintenant qu'à la hauteur du couvercle, mais
dont la partie supérieure a dû être rasée lors de la construction
du socle3. Une autre pierre que l'on voit à l'ouest de la tombe, le
long du petit côté6, semble avoir été ajoutée postérieurement,
quand la mosaïque qui ornait la nef était déjà faite : elle en coupe
irrégulièrement le dessin.
Sauf cette pierre, l'ensemble du monument est antérieur à la
mosaïque. La partie de cette mosaïque qui confine au monument
a été, en effet, établie par-dessus les blocs de pierre qui portent, en
les débordant, le cippe et la dalle (voir la coupe, pl. III, fig. 2).
Les bandes dont se compose l'ornementation de la mosaïque sont
parallèles aux deux lignes de piliers de la nef et aux deux murs
du nord et du sud de l'église; mais on doit observer qu'à l'est du
1. M. Cagnat me fait remarquer qu'on trouve, quoique très rarement DD'MM* (Dis ma-
nibus duobus) au lieu de D'M" (Jullian, Bulletin èpigraphique, t. IV, 1884, p. 169-
170, 178-179). S'agit-il ici d'un cas analogue? On se demanderait pourquoi il y a DDM
et non DDMM.
2. Voir à ce sujet Le Blant, Inscriptions chrétiennes de la Gaule, t. I, p. 131.
3. Longue de lm,46, large de 0m,70, épaisse de 0™,10.
4. Longue de 2m,09, large de 0m,72, haute de 0m,65. Les parois ont 0m,08 d'épais-
seur, la cuve 0m,55 de profondeur à l'intérieur.
5. Larg. de celle de l'est, 0m,25 (la longueur ne peut être mesurée, la borne étant
cachée sous la partie subsistante du cippe). Longueur de ce'le du milieu, 0m,27; larg.
0m,25. Long, de celle de l'ouest, 0^,37; largeur, 0m,24.
6. Long. 0m,82, larg. 0m,23.