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Gsell, Stéphane
Recherches archéologiques en Algérie — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.16852#0090

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tout on voit des églises, qui semblent remonter aux ive et v©
siècles6.

Les Byzantins ont établi une série d'ouvrages fortifiés sur toute
la largeur du Bellezma, et d'assez nombreux fortins que l'on trouve
dans la partie orientale du Hodna sont probablement aussi leur
œuvre. A Diana, ils ont laissé une grande forteresse, un fortin et
une église ; à Zraia, deux forts. Mais en aucun point de la région
des chotts située entre le djebel Youssef, le djebel T'notit, Ain-
Azel et Diana, je n'ai trouvé de preuve certaine de leur séjour.

Sauf Diana, ville bien connue des archéologues, les ruines que
j'ai visitées ne présentent qu'un intérêt médiocre. Lamasba a pro-
bablement servi de carrière aux Byzantins; la ville antique qui s'é-
levait à Ngaous est aujourd'hui ensevelie sous la ville arabe ; à
Zarai, on ne voit plus que des constructions d'un basse époque.
Toutes ces ruines ont le même aspect : d'innombrables files de
pierres de taille dressées, ne s'élevant guère du reste au-dessus du
sol; entre ces pierres, il y avait autrefois des murs en moellons
qui se sont écroulés. Presque partout des débris de pressoirs :
pierres de taille présentant une ou deux encoches en forme de queue
d'aronde et précédées d'aires où sont creusées des rigoles pour
l'écoulement du liquide ; en avant de ces aires on voit quelquefois
encore les bassins en pierre dans lesquels il coulait. On trouve
souvent aussi des rouleaux cylindriques en pierre, longs en moyenne
de om,8o, d'un diamètre moyen de om,4o, percés de mortaises car-
rées à leurs deux extrémités. Les cuves rectangulaires, de petites
dimensions (en moyenne i mètre de long, om,6o de large, om,75
de haut), sont fréquentes : elles présentent parfois des ornements
incisés ou à léger relief. Quelques portes massives en pierre. Dans
la partie occidentale de la région des chotts, aux environs du chott
El-Hamiet et du chott El-Fraïm, on rencontre de grandes roues
pleines en pierre qui atteignent parfois 2 mètres* de diamètre,
et dont l'épaisseur est de om,i5 à om,20. Dressées verticalement,
elles pouvaient, d'un côté, s'emboîter dans une large rainure con-
cave, de l'autre, manœuvrer entre deux montants ; en bas, elles
glissaient dans une autre rainure. M. Poulie, qui a bien observé

1. La plus ancienne inscription datée de Sétif, actuellement connue, est le n° 8637
du Corpus, où il faut lire à la dernière ligne AN P CCCXXXVIIÏ (année 377). Aux en-
virons de bétif, on connaît des inscriptions chrétiennes de 359, à Tixter (Audollent,
Mélanges de l'École française de Rome, t. X, 1890, p. 441), de 349, à Ain-Kebira (Au-
dollent, p. 471), de 331, 342 et 350, à Beni-Fouda {Recueil de Constantine, t. XXVI,
1890-1891, p. 384 et 385; C. 1. L., 10931).
 
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