2 0 MEMOIRE SUR LA PROVINCE DE BAHYREH.
pour y parvenir, les harceler continuellement, leur enlever par surprise leurs
bestiaux et sur-tout leurs chevaux : privés des moyens de fuir par des marches
rapides, et d'exercer par-là leurs incursions, leurs rapines et leur brigandage,
ils seront bientôt réduits à se fixer et à cultiver. Il faut, pour les y contraindre,
se saisir, avant le temps de la moisson, des grains qu'ils recueillent dans quelques
cantons où les eaux pluviales entretiennent la végétation : enfin, privés de toute
ressource, le poids de la misère les forcera de recourir à la protection du Gouver-
nement. Ces moyens, que nous indiquons comme pouvant être exercés contre
quelques-unes de ces tribus, conviennent en général au genre de guerre à soutenir
contre toutes les autres tribus qui infestent et désolent les frontières de l'Egypte,
et dont la réunion, si l'intérêt ne les divisoit entre elles et ne les entretenort
dans un état de guerre perpétuel, s'éleveroit, ainsi que le dit le général Reynier
dans sa Situation de L'Egypte, au nombre de trente à quarante mille cavaliers.
La tribu des Oualad-A'ly présentera toujours plus de difficultés que les autres,
si l'on veut préserver l'Egypte de ses incursions. Ces Arabes viennent tous les
ans des environs de Derne, passer quelques mois sur les frontières occidentales
de ce pays. Ils sont continuellement en guerre avec les autres tribus. L'habitude
qu'ils ont des grands voyages, les ressources qu'ils trouvent dans le long trajet
du désert qui s'étend dçs côtes de l'Egypte jusqu'à celles de Derne, et celles qu'ils
ont dans leurs bestiaux et dans leurs forces, les rendront toujours redoutables aux
provinces occidentales de l'Egypte. C'est toujours vers l'époque annuelle de la
moisson qu'ils s'en approchent, pour y exercer leurs rapines et y porter la déso-
lation : c'est donc vers ce temps qu'il convient de faire agir des forces mobiles
comme les leurs, pour les en éloigner. Le corps des dromadaires étoit une ins-
titution qui, créée par le premier Général en chef de l'armée Française en Egypte,
seroit parvenue à ce but si désirable, et qui doit faire l'objet constant de la solli-
citude d'un Gouvernement paternel dans cette ancienne et malheureuse contrée.
pour y parvenir, les harceler continuellement, leur enlever par surprise leurs
bestiaux et sur-tout leurs chevaux : privés des moyens de fuir par des marches
rapides, et d'exercer par-là leurs incursions, leurs rapines et leur brigandage,
ils seront bientôt réduits à se fixer et à cultiver. Il faut, pour les y contraindre,
se saisir, avant le temps de la moisson, des grains qu'ils recueillent dans quelques
cantons où les eaux pluviales entretiennent la végétation : enfin, privés de toute
ressource, le poids de la misère les forcera de recourir à la protection du Gouver-
nement. Ces moyens, que nous indiquons comme pouvant être exercés contre
quelques-unes de ces tribus, conviennent en général au genre de guerre à soutenir
contre toutes les autres tribus qui infestent et désolent les frontières de l'Egypte,
et dont la réunion, si l'intérêt ne les divisoit entre elles et ne les entretenort
dans un état de guerre perpétuel, s'éleveroit, ainsi que le dit le général Reynier
dans sa Situation de L'Egypte, au nombre de trente à quarante mille cavaliers.
La tribu des Oualad-A'ly présentera toujours plus de difficultés que les autres,
si l'on veut préserver l'Egypte de ses incursions. Ces Arabes viennent tous les
ans des environs de Derne, passer quelques mois sur les frontières occidentales
de ce pays. Ils sont continuellement en guerre avec les autres tribus. L'habitude
qu'ils ont des grands voyages, les ressources qu'ils trouvent dans le long trajet
du désert qui s'étend dçs côtes de l'Egypte jusqu'à celles de Derne, et celles qu'ils
ont dans leurs bestiaux et dans leurs forces, les rendront toujours redoutables aux
provinces occidentales de l'Egypte. C'est toujours vers l'époque annuelle de la
moisson qu'ils s'en approchent, pour y exercer leurs rapines et y porter la déso-
lation : c'est donc vers ce temps qu'il convient de faire agir des forces mobiles
comme les leurs, pour les en éloigner. Le corps des dromadaires étoit une ins-
titution qui, créée par le premier Général en chef de l'armée Française en Egypte,
seroit parvenue à ce but si désirable, et qui doit faire l'objet constant de la solli-
citude d'un Gouvernement paternel dans cette ancienne et malheureuse contrée.