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Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 4,1,2,1: Texte 2,1): Etat moderne — Paris, 1813

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https://doi.org/10.11588/diglit.4819#0467

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COMPRISE ENTRE RAHMANYEH ET ALEXANDRIE. 48j

Sur le bord de cette ancienne branche, en face d'Abou eJ-Khasr, est un mon-
ticule très-considérable, couvert de briques. Toute cette partie de la province
de Bahyreh est remplie d'une multitude de buttes semblables, sur-tout de Birket
à Alexandrie. Il y en a une en face de Birket même, de l'autre côté du canal.
D'un seul point nous en avons aperçu quinze dans le même horizon. Les monti-
cules sont, sans nul doute, les restes d'anciennes villes ou bourgades. Il faut avoir
vu cette vaste plaine pour se faire une idée de ce qu'elle a pu être autrefois.

Lelohâ est un de ces villages abandonnés, sur la rive gauche du canal. Sur la
l'ive droite est el-Nechou, placé en même temps à l'angle sud-est du lac d'Abouqyr.
Là commence une chaîne de hauteurs parallèles au canal, et qui viennent le toucher
auprès de Keryoun. Ce ne sont point des ruines de briques; et nous conjecturons
qu'elles ont servi de digues ou de levées pour un canal. Près de là est une
muraille en pierre qui sépare le canal du lac d'Abouqyr, et qui est épaisse de
im à im,3; le ciment est d'une grande dureté. Elle fait partie d'une digue de
terre de six mètres environ d'épaisseur (i). On trouve en plusieurs endroits des
constructions analogues, et qui paroissent d'origine Grecque. Le canal est séparé
des marais salans par de fort grandes murailles de pierre, dont quelques-unes sont
Renversées jusqu'aux fondemens. A Beydah, situé sur un monticule, est un mur
antique, en briques longues de deux à trois décimètres, liées avec beaucoup de
mortier. On trouve de larges puits en briques en cet endroit, ainsi qu'à Birket.

Au village de Keryoun, auprès d'une citerne, nous avons encore trouvé un
fragment de la haute antiquité, consistant en un reste de bas-relief Égyptien, en
pierre calcaire ; la longueur est d'environ un mètre : les deux autres dimensions
ont deux à trois décimètres. Sur l'une des grandes faces sont représentés les orne-
mens qu'on appelle/b-j de lance, mais qui seroient mieux comparés à des faisceaux
de plantes symboliques. Ce fragment, ainsi que ceux du village d'Aflâqah, ont-
ils été apportés, ou bien y avoit-il des monumens Egyptiens dans ces divers
endroits! Nous sommes portés à croire que les uns et les autres proviennent
des ruines de l'ancienne Hermopolis parva, qui étoit située au même lieu que
Damanhour.

s. II.

Lac d'Edkou et Environs.

Entre Edkou et les digues d'Abouqyr, la mer s'élève quelquefois fort au-
dessus des terres; quand elle se retire, elle laisse à nu un terrain noir, composé
des dépôts fort anciens du Nil. La surface de ce terrain est exhaussée d'un ou
deux pieds au-dessus du niveau de la mer; elle est par-tout recouverte de sable.
H y a cependant un endroit où l'on marche sur l'ancien terrain même. Sur la

(i)Dans le Mémoire sur le canal d'Alexandrie ( ci- totale de la digue : la partie en pierre n'a qu'un mètre
dessus, pag. 186) , il est question d'une digue en pierre ou i«" ±.
ayant six à sept mètres d'épaisseur ; mais c'est là l'épaisseur
 
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