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Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 4,1,2,1: Texte 2,1): Etat moderne — Paris, 1813

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https://doi.org/10.11588/diglit.4819#0469

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COMPRISE ENTRE RAHMANYEH ET ALEXANDRIE. 487

trente-cinq mètres de largeur. Les sables que la mer apporte, suffisent ordinai-
rement pour la fermer. Ce même endroit est le ma'dyeh, ou passage, dont il est
parlé dans les voyageurs modernes ; car de leur temps la rupture des digues
d'Abouqyr n'avoit pas encore eu lieu (1).

En 1800, le lac d'Edkou a reçu, outre les eaux qui lui sont venues par
Deyrout, celles d'une partie de la plaine de Damanhour, par une coupure qui
a été faite dans les digues du canal d'Alexandrie près de Senhour; ce qui dénote
les niveaux respectifs de ces deux points. Enfin ce lac a reçu encore les eaux
de la coupure appelée Abou-Gâmous, près de KafrMehalletDâoud, par Je bas-fond
que nous regardons comme l'ancienne branche Canopique. Cette dernière voie
est, au rapport des habitans du pays, la seule qui, précédemment, conduisoit
les eaux dans le lac.

Si l'on rétablissoit bien les digues de Deyrout, on rendroit tout son territoire
à la culture ; on augmenteroit le produit de la pêche du lac; et, chaque année,
une suffisante quantité d'eau parviendroit par la coupure appelée Aboii-Gâmons.
Peut-être par-là les bords de l'ancienne branche Canopique se repeupleraient
insensiblement. Mais il faut faire attention que la pente de Deyrout au lac est
très-rapide : si l'on pratiquoit un canal en cet endroit, il pourrait devenir trop
large et entraîner de grands dégâts.

Lorsque l'inondation a été fo'ible, ou lorsqu'on a négligé d'ouvrir les digues
qui doivent laisser passer les eaux du Nil dans le lac d'Edkou, alors celui-ci est
réduit à une petite étendue; l'eau en est entièrement salée, et la pêche est fort peu
abondante.

§• III.

Lac Mareoûs,

Les rives de l'ancien lac Mareoûs n'étoient pas, comme on l'a cru, totalement
effacées à l'époque de l'expédition Française en Egypte (2). En partant de Beydah
et suivant le canal d'Alexandrie, nous avions remarqué, après trois quarts d'heure
de marche, à environ cinquante ou soixante mètres du canal, une pente rapide:
a une ou deux lieues d'Alexandrie, cette même pente étoit tout auprès du canal;
sur la crête de celle-ci, on voyoit, de distance en distance, des vestiges de mu-
railles, non plus en brique, mais en pierre calcaire. Le terrain d'en bas étoit
constamment humide, et même renfermoit plusieurs flaques d'eau salée; il étoit
aussi beaucoup plus sablonneux que les autres terrains de l'Egypte.

Belon rapporte avoir vu le lac Mareoûs plein d'eau. Cela est aisé à concevoir;
car, lorsque les eaux du Nil sont dans leur plus grande élévation, toute la plaine
qui est à la gauche du canal se remplit d'eau, qui y demeure jusqu'au retour du
printemps : cette eau ne diminue point beaucoup pendant l'hiver, à cause de la

(1) Voyei le Mémoire sur le canal d'Alexandrie, ci- que ces observations ont été recueillies, nous avons cru
dessus , pag. ici, note i. cependant devoir les conserver ici telles que nous les

(2) Quoique les lieux aient beaucoup changé depuis avons consignées dans notre journal de voyage.
 
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