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Nuovo bullettino di archeologia cristiana: ufficiale per i resoconti della Commissione di Archeologia Sacra sugli Scavi e su le Scoperte nelle Catacombe Romane — 6.1900

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Duchesne, Louis: Le palatin chrétien
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https://doi.org/10.11588/diglit.18743#0024

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L. DUCHESNE

chassé les Byzantins du lieu où s'était élevée la vieille Byzance.
Pais la ruine était venue; la cour impériale s'était transportée
ailleurs. Le Palatin de Constantinople était en ruine et aban-
donné quand les Turcs y pénétrèrent. Ils l'ont laissé tel quel,
et le Vieux Sérail, comme on dit, qui n'a point été livré aux
archéologues, est une des solitudes les plus charmantes que l'ar-
tiste puisse rêver.

Le christianisme avait pénétré de bonne heure dans la maison
impériale. Dans les lettres de saint Paul il est question des
chrétiens de la maison de César. Au temps des Maviens il y
en eut, non plus seulement dans la domesticité, mais dans le
sein même de la famille impériale. Plus tard diverses princesses
ou favorites s'intéressèrent d'une façon ou de l'autre à la reli-
gion de l'Evangile. Celle-ci, du reste, occupa souvent les con-
seils impériaux. Plus d'un édit la concernant, plus d'un rescrit
envoyé à son sujet aux gouverneurs des provinces, furent rédigés
dans les chancelleries du Palatin. Sous le sage empereur Alexandre
Sévère, le Christ eut sa statue dans le laraire impérial, avec
Abraham, Orphée et autres personnages sacrés que vénérait sa
piété éclectique. Il serait intéressant d'avoir cette statue ou du
moins quelque indication sur son type. Mais de ces temps an-
ciens la seule trace qui subsiste dans les monuments c'est le
célèbre graffite représentant le Crucifié à tête d'âne et le chré-
tien Alexamcnc en adoration devant lui. Trouvé dans l'édifice
affecté aux jeunes pages de la cour impériale, il nous atteste
que, dès avant Constantin, ce service n'était pas inaccessible
aux chrétiens. On pouvait, du reste, s'en douter, et le graffite
d'Alexamène est plutôt une illustration qu'une preuve.

Depuis Constantin, le maître de la maison fut un empereur
chrétien. Ceci n'entraîna pas la conversion immédiate de tout
le palais, où, du reste, les empereurs ne faisaient plus que des
séjours assez espacés. Il faut croire cependant que, vers la fin
du IVe siècle, l'évolution religieuse de l'empire avait porté en
 
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