Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0016

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
2 Oit DUE DES HYPÉRIÇINÉES.

de Linné, et n'admit que le seul genre Hypericum, tel que le botaniste
suédois l'avait constitué: Enfin M. Spach, dans ces derniers temps,
guidé par d'autres considérations que Tournefort et Adanson , détruisit de
nouveau le genre Hypericum de Linné et de A.-L. de Jussieu pour former
avec ses débris un grand nombre d'autres genres qu'il nomma Hypericum,
Androsœmum, Éremanthe, Drosanthe, Elodea(ï), Myriandra, etc.

11 y a donc eu constamment, pour ces espèces de Millepertuis, alter-
native de réunion en un seul genre et de division en plusieurs; seulement,
le nombre des genres que l'on a établis est d'autant plus considérable
qu'on se rapproche davantage de notre époque. Tournefort n'en admettait
que deux; Adanson en a créé six; et M. Spach, douze à quatorze. Ceci,
du reste, n'a rien qui doive surprendre. On conçoit qu'au fur et à mesure
des progrès de la botanique, les points de vue sous lesquels on peut
envisager les plantes se soient multiplies; que des différences qui avaient
échappé aux premiers observateurs aient été aperçues depuis, et que, sous
la vive impression que produit toujours dans l'esprit une récente découverte,
quelques botanistes aient attaché à ces différences plus d'importance qu'elles
n'en ont réellement, et qu'ils aient élevé au rang de caractère générique
ce qui n'est souvent distinctif que des espèces.

Pour admettre ou repousser un genre nouveau et décider sur la valeur
d'un caractère, chose toujours difficile, puisqu'il n'y a pas de règle absolue
et qu'on s'en rapporte la plupart du temps soit à l'autorité du nom de celui
qui l'a créé, soit à ce qu'on peut appeler le consensus omnium, les éludes
organogéniques sont d'un grand secours. On comprend, en effet, qu'un
caractère qui se manifeste dès les premiers âges de la Heur soit souvent
plus important qu'un autre qui n'apparaîtra que peu de temps avant son
épanouissement; que des différences qui, d'après les observations, tiennent
à l'essence même de la constitution de la fleur, soient préférées à d'autres
qui ne sont dues qu'à des inégalités de développement. Ainsi, pour
prendre des exemples dans les Millepertuis, les espèces que l'on a
séparées des Hypericum par celle seule considération que leur ovaire
est ùriiloculaire , tandis que dans les Hypericum il est pluriloculaire ,
doivent y être réunies ; car, ainsi qu'on va le voir, dans ces plantes cet
ovaire uniloculaire n'est qu'un arrêt de développement de l'ovaire pluri-
el) Dans Èndlichèr et dans tous les autours modernes, on trouve un genre ainsi désigné :
Eloded An. Or, Adanson n'a jamais créé de genre Elodca. Voici d'où vient cette fausse
attribution. Par suite, sans doute, d'une faute typographique ou de copiste, A.-L. de
Jussieu [Gin. ;)/ , p. 255), rappelant les divers genres établis par Adanson aux dépens du
genre linnéen HjjperfcUm, a mis Elodca au lieu d'R Iodes, et comme on remonte rarement
aux sources, même dans les travaux monographiques, Élodea An. a pris la place â'Elodes An.
 
Annotationen