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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0059
pistil: 45
flans lesquelles les Melhania, d'une pari, et les Cheirostemon, deJ'aUtre,
m'ont également montré des carpelles superposés aux sépales. Ces cinq
mamelons carpellaires, du reste, sont d'abord complètement libres ; mais
bientôt une petite excavation se montre dans le réceptacle, à la base de
chacun d'eux, et comme il y a cinq mamelons, il y a cinq excavations sépa-
rées entre elles par des cloisons assez épaisses. Peu à peu ces excavations
deviennent plus profondes et les cloisons qui les séparent moins épaisses,
en sorte qu'à un certain âge le pistil semble une sorte de coupe à cinq cré-
nelures dont la cavité est partagée en cinq compartiments.
Mais les choses ne restent pas longtemps en cet état. Les parois exté-
rieures grandissent beaucoup, tandis que la partie centrale, où viennent
aboutir toutes les cloisons, grandit à peine. Qu'en résultc-t-il? Que le pour-
tour de la coupe pistillaire est bien plus ('"levé que la partie centrale, et que
les cloisons, qui étaient d'abord horizontales lorsque ce pourtour était de
même hauteur que celte partie centrale, sont inclinées de la circonfé-
rence vers le centre, cl que leur bord lend de plus en plus à être ver-
tical. A mesure que ces cloisons se redressent, elles se gonflent, se bour-
souflent el forment cinq placentas charnus qui se rencontrent dans l'axe
du pistil, s'y soudent et divisent la cavité supérieure, d'abord unique, en
autant de compartiments qui correspondenl aux excavalions primilivenienl
formées à la base de chacun des mamelons carpellaires. Par suite, chacune
des cinq loges de l'ovaire se compose donc de deux parties: une partie
inférieure formée par les excavalions crepsçes dans le réceptacle, el. une
parlic supérieure formée par les placenlas qui se sont réunis el soudés sur
la ligne médiate. C'est quelque chose de foui à fait semblable à ce que j'ai
dçcrij dans le 'filleul.
Pendant que les loges si1 eousliliient ainsi, les erénelntvs pislillaires s'al-
longent et se revêtenl sur leur face interné de papilles sligmatiques.
Les ovules naissent sur deux séries dans l'angle interne des loges. Ils
sont nombreux, horizontaux el analropes; les ovules de l'une des séries
tournent le dus aux ovules de l'aulro séria* en sorle que leurs rapliés sont
COntigus. Quanl à leur ordre d'apparition, il esl 1res remarquable. Dans
toute la partie inférieure de la loge qui correspond à l'excavation primitive
formée dans le réceptacle; les ovules naissent de haut en bas; dans toute
•a partie supérieure de la loge qui esl produite par le rapprochement et la
soudure des placentas, les ovules naissent de baserïhaul : en sorte qu'en
dernière analyse on voit les ovules apparaître d'abord à mi-hauteur de la
'oge, el gagner ensuite peu à peu les deux extrémités supérieure el infé-
rieure.
flans lesquelles les Melhania, d'une pari, et les Cheirostemon, deJ'aUtre,
m'ont également montré des carpelles superposés aux sépales. Ces cinq
mamelons carpellaires, du reste, sont d'abord complètement libres ; mais
bientôt une petite excavation se montre dans le réceptacle, à la base de
chacun d'eux, et comme il y a cinq mamelons, il y a cinq excavations sépa-
rées entre elles par des cloisons assez épaisses. Peu à peu ces excavations
deviennent plus profondes et les cloisons qui les séparent moins épaisses,
en sorte qu'à un certain âge le pistil semble une sorte de coupe à cinq cré-
nelures dont la cavité est partagée en cinq compartiments.
Mais les choses ne restent pas longtemps en cet état. Les parois exté-
rieures grandissent beaucoup, tandis que la partie centrale, où viennent
aboutir toutes les cloisons, grandit à peine. Qu'en résultc-t-il? Que le pour-
tour de la coupe pistillaire est bien plus ('"levé que la partie centrale, et que
les cloisons, qui étaient d'abord horizontales lorsque ce pourtour était de
même hauteur que celte partie centrale, sont inclinées de la circonfé-
rence vers le centre, cl que leur bord lend de plus en plus à être ver-
tical. A mesure que ces cloisons se redressent, elles se gonflent, se bour-
souflent el forment cinq placentas charnus qui se rencontrent dans l'axe
du pistil, s'y soudent et divisent la cavité supérieure, d'abord unique, en
autant de compartiments qui correspondenl aux excavalions primilivenienl
formées à la base de chacun des mamelons carpellaires. Par suite, chacune
des cinq loges de l'ovaire se compose donc de deux parties: une partie
inférieure formée par les excavalions crepsçes dans le réceptacle, el. une
parlic supérieure formée par les placenlas qui se sont réunis el soudés sur
la ligne médiate. C'est quelque chose de foui à fait semblable à ce que j'ai
dçcrij dans le 'filleul.
Pendant que les loges si1 eousliliient ainsi, les erénelntvs pislillaires s'al-
longent et se revêtenl sur leur face interné de papilles sligmatiques.
Les ovules naissent sur deux séries dans l'angle interne des loges. Ils
sont nombreux, horizontaux el analropes; les ovules de l'une des séries
tournent le dus aux ovules de l'aulro séria* en sorle que leurs rapliés sont
COntigus. Quanl à leur ordre d'apparition, il esl 1res remarquable. Dans
toute la partie inférieure de la loge qui correspond à l'excavation primitive
formée dans le réceptacle; les ovules naissent de haut en bas; dans toute
•a partie supérieure de la loge qui esl produite par le rapprochement et la
soudure des placentas, les ovules naissent de baserïhaul : en sorte qu'en
dernière analyse on voit les ovules apparaître d'abord à mi-hauteur de la
'oge, el gagner ensuite peu à peu les deux extrémités supérieure el infé-
rieure.