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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0066

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52 ORDRE DÈS LIMNANTHÉES.

l'apparence de jeunes feuilles rudimentaires ; ces cinq mamelons sont su-
perposés aux sépales comme dans les Coriaria myrlifolia, et complètement
libres entre eux à l'origine. A la base de chacun d'eux le réceptacle semble
s'affaisser et produire une petite cxcavalion, rudiment d'une loge. Comme
il y a cinq mamelons, il y a cinq excavations qui, en devenant de plus en
plus profondes, constituent un ovaire quinquéloculairc. En même temps
que cet ovaire quinquéloculairc se forme , les mamelons carpcllaires sont
soulevés par une membrane commune qui se couche d'abord sur le récep-
tacle de manière à se souder avec ce réceptacle, et à recouvrir et à fermer
les ouvertures des cinq loges ovariennes, puis se redresse ensuite dans
l'axe de la fleur de manière à constituer un style assez allongé.

Ovules. C'est dans l'angle interne de chacune de ces loges que nait un
ovule. Comme chacune de ces loges est peu profonde et fermée à sa partie
supérieure par la membrane stylairé qui l'a recouverte en se soudant avec
le réceptacle, l'ovule, en grandissant, ne peut plus y être contenu. 11 presse
alors sur le dos de la loge, le force à se gonfler ; cl il en résulte à l'extérieur
cinq bosses qui, devenant de plus en plus grosses, finissent par former un
ovaire gynobasique. Cet ovule est anatrope, dressé, avec raphé intérieur cl
micropyle extérieur.

Si l'on compare maintenant les Limnanthées auxCoriariées, on est frappé
de la ressemblance qui existe entre ces [liantes dans la structure de leurs
organes floraux comme dans leur anthogénie; Ainsi, dans toutes, la (leur est
pentamère et composée d'un calice et d'une corolle, de deux verlicilles à
l'androcée et de cinq carpelles superposés aux sépales : dans toutes,
l'ovule est unique dans chaque loge et s'insère dans l'angle interne ;
dans toutes, cet ovule est anatrope, cl dans son mouvement anatropique il
dirige d'abord son micropyle en bas et vers l'extérieur. La seule différence
qui présente quelque importance, parce qu'elle en entraîne d'autres,c'est
que dans les Limnanthées la cavité qu'on remarque primitivement au pied
de chaque carpelle ne devient pas de plus en plus profonde comme dans les
Coriariécs. Il en résulte que, tandis qu'en grandissant l'ovule des Coriariées
trouve à se loger dans cette cavité, y est suspendu el ne modifie en rien les
parois extérieures, l'ovule des Limnanthées, au contraire, n'y peut être
contenu ; il tend alors à occuper en dehors de celle cavité la place qui lui
est nécessaire et qu'il n'y peut trouver à cause de son peu de profondeur;
il presse sur la portion du carpelle qui recouvre cette cavité, la force à se
gontler et à former une sorte de tumeur au sein de laquelle il est dressé.
L'existence d'un ovaire gynobasique dans les Limnanlbécs et d'un ovule
dressé dans chaque loge , c'est-à-dire les deux différences les plus frap-
 
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