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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0092

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78 ORDRE DES ïliOl'OKOLÉES.

Ce n'est que dans l'androcée qu'elle commence à se manifester dès les
premiers développements.

L'évolution des étamines des Tropœolum présente, en effet, quelque chose
d'anormal dont il m'est impossible jusqu'à présent de donner une explica-
tion satisfaisante. Quoique j'aie répété mes observations sur un grand nom-
bre de Heurs , et pendant trois années consécutives , j'ai toujours observé
d'abord trois étamines superposées, deux aux sépales intérieurs et une au
sépale moitié intérieur et moitié extérieur. Malgré toutes mes recherches,
je n'ai jamais pu découvrir si ces trois étamines naissent simultanément ou
successivement ; ou je n'en voyais pas du tout, ou je les voyais toutes les
trois. Elles sont bientôt suivies d'une quatrième superposée au sépale 1, et
pendant longtemps on ne remarque sur le réceptacle que ces quatre étamines
qui restent beaucoup plus grosses que les autres presque jusqu'au moment
de l'épanouissement de la fleur. Une cinquième apparaît ensuite du côté
postérieur de la fleur : elle n'est superposée ni à un sépale ni à un pétale ;
elle est alterne avec le sépale 2, et le pétale situé entre le sépale 2 et le sé-
pale 5. Viennent ensuite et successivement deux autres étamines superpo-
sées aux pétales latéraux; puis enfin une huitième étâmine qui, comme la
cinquième, n'est superposée ni à un sépale ni à un pélale, mais alterne
d'une part avec le sépale 2 et d'autre part avec le pélale postérieur situé
entre le sépale 2 et le sépale 4.

Il résulte de là que, sur les huit étamines dont se compose l'androcée dé-
veloppé, quatre plus grosses sont superposées aux sépales latéraux et aux
sépales antérieurs, deux plus petites sont superposées aux deux pétales la-
téraux , et deux autres sont situées entre le sépale postérieur et les deux
pétales qui lui sont eontigus.

Faut-il admettre que ces deux étamines postérieures, plus petites que les
quatre étamines superposées aux sépales, sont deux étamines superposées
aux deux pétales postérieurs, et qui se sont déviées légèrement par suite de
l'avortement complet de l'étaminc superposée au sépale 2 ; ou faut-il les
considérer, au contraire, comme le résultat d'un dédoublement de cette
étaminc superposée au sépale 2, et dire que les deux étamines superposées
aux pétales postérieurs ont avorté? L'inégalité de ces deux étamines étant
souvent très grande, il paraît difficile d'admettre qu'elles soient le résultat
d'un dédoublement car dans toutes les plantes où ce dédoublement est
manifeste , comme dans les Polygonum et les Rumex, les deux étamines
qui en résultent sont toujours d'égale dimension.

Pistil. Ce n'est que quand toutes les étamines sont nées que l'extrémité
du réceptacle, qui était hémisphérique jusqu'alors, s'aplatit et prend l'as-
 
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