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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0160
1/|6 ORDRE DES MALPIGHIÂCÉES.
Jussieu, remarquant que les sépales sont en spirale, et préoccupé de l'idée
que les sépales ne sont que des feuilles modifiées, en a conclu que la spirale
des sépales est la continuation de la spirale des bractées, et comme dans
celle manière de voir le sépale 3 doit être antérieur, il s'est imaginé
qu'il l'était en effet. L'observation ne se prêtait point à celte théorie;
M. Adr. de Jussieu le voyait bien, mais il avait à sa disposition la déviation
des organes, la torsion du pédoncule el une foule d'autres hypothèses^
arsenal toujours ouvert à ceux qui raisonnent à priori; et voici comment il
s'exprime :
« J'ai dessiné, dil-il , le diagramme d'une (leur de dicotylédonéc com-
» plèle et régulière, c'est-à-dire composée de quatre quinconces , dont les
» parties alternent exactement de l'un à l'aulrc, et accompagnée de trois
» bractées dont la première indique l'origine du pédoncule, et par consé-
oquent le rapport général de la fleur à l'axe. J'ai dessiné à côté le dia-
» gramme de la même (leur dans l'hypothèse d'après laquelle les parties
» s'insèrent sur une spirale continue à des distances angulaires égalant
» 5/13 de circonférence d'une partie à la suivanle. Si l'on compare ces
» deux constructions, on verra que la seconde ne diffère de la première que
» par une légère déviation d'un petit nombre de parties... Ces déviations,
» qui ne dépassent pas 1/lo de circonférence, deviennent presque insigni-
» fiantes sur l'axe en général si petit de la plupart des fleurs, el à plus forte
» raison sur la portion rétrécie qui porte les étainines elles ovaires , siège
» ordinaire de la dévialion. »
Corolle. Cinq pétales alternes avec les sépales constituent la corolle. Ils
naissent lotis à la fois et restent toujours libres jusqu'à la base. Une fois
nés, ils continuent de croître sans interruption jusqu'à l'épanouissement de
la (leur, en sorte qu'ils recouvrent toujours les étamines et le pistil. Dans
le boulon ils sont en telle préfloraison que le pétale alterne avec les sépales
2 cl 4 est entièrement recouvert d'un côté par le pélale alterne avec les
sépales 1 et 4, el de l'autre par le pélale alterne avec les sépales 2 et 5 ; (pie
ce dernier est recouvert par le pétale alterne avec les sépales 5 et 3, qui est
à son tour recouvert par le pélale alterne avec les sépales 1 et 3 ; celui-ci,
enfin, est tout à fait extérieur et recouvre ses deux voisins. 11 y a donc un
pélale extérieur, un [létale intérieur et trois pétales moitié intérieurs et
moitié extérieurs.
Androcée. L'androcéc se compose de deux vcrlicilles d étamines qui
sont superposés l'un au calice et l'aulrc à la corolle. Le premier est plus
intérieur que le second, bien qu'il apparaisse avant lui sur le réceptacle. A
l'origine toutes ces étamines sont libres entre elles; plus lard elles sonl
Jussieu, remarquant que les sépales sont en spirale, et préoccupé de l'idée
que les sépales ne sont que des feuilles modifiées, en a conclu que la spirale
des sépales est la continuation de la spirale des bractées, et comme dans
celle manière de voir le sépale 3 doit être antérieur, il s'est imaginé
qu'il l'était en effet. L'observation ne se prêtait point à celte théorie;
M. Adr. de Jussieu le voyait bien, mais il avait à sa disposition la déviation
des organes, la torsion du pédoncule el une foule d'autres hypothèses^
arsenal toujours ouvert à ceux qui raisonnent à priori; et voici comment il
s'exprime :
« J'ai dessiné, dil-il , le diagramme d'une (leur de dicotylédonéc com-
» plèle et régulière, c'est-à-dire composée de quatre quinconces , dont les
» parties alternent exactement de l'un à l'aulrc, et accompagnée de trois
» bractées dont la première indique l'origine du pédoncule, et par consé-
oquent le rapport général de la fleur à l'axe. J'ai dessiné à côté le dia-
» gramme de la même (leur dans l'hypothèse d'après laquelle les parties
» s'insèrent sur une spirale continue à des distances angulaires égalant
» 5/13 de circonférence d'une partie à la suivanle. Si l'on compare ces
» deux constructions, on verra que la seconde ne diffère de la première que
» par une légère déviation d'un petit nombre de parties... Ces déviations,
» qui ne dépassent pas 1/lo de circonférence, deviennent presque insigni-
» fiantes sur l'axe en général si petit de la plupart des fleurs, el à plus forte
» raison sur la portion rétrécie qui porte les étainines elles ovaires , siège
» ordinaire de la dévialion. »
Corolle. Cinq pétales alternes avec les sépales constituent la corolle. Ils
naissent lotis à la fois et restent toujours libres jusqu'à la base. Une fois
nés, ils continuent de croître sans interruption jusqu'à l'épanouissement de
la (leur, en sorte qu'ils recouvrent toujours les étamines et le pistil. Dans
le boulon ils sont en telle préfloraison que le pétale alterne avec les sépales
2 cl 4 est entièrement recouvert d'un côté par le pélale alterne avec les
sépales 1 et 4, el de l'autre par le pélale alterne avec les sépales 2 et 5 ; (pie
ce dernier est recouvert par le pétale alterne avec les sépales 5 et 3, qui est
à son tour recouvert par le pélale alterne avec les sépales 1 et 3 ; celui-ci,
enfin, est tout à fait extérieur et recouvre ses deux voisins. 11 y a donc un
pélale extérieur, un [létale intérieur et trois pétales moitié intérieurs et
moitié extérieurs.
Androcée. L'androcéc se compose de deux vcrlicilles d étamines qui
sont superposés l'un au calice et l'aulrc à la corolle. Le premier est plus
intérieur que le second, bien qu'il apparaisse avant lui sur le réceptacle. A
l'origine toutes ces étamines sont libres entre elles; plus lard elles sonl