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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0164

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150 ORDRE DES SAPINDACÉÉS.

nés, s'accroissent moins que les autres, cl au moment de l'anthèse ils sont
Irès petits. Les deux sépales 3 et 5, qui sont nés séparés, deviennent prômp-
tement connés entre eux à leur base et forment à eux deux un seul sépale
bilobé à son sommet. Par suite, la fleur épanouie semble n'être composée
que de quatre sépales au lieu de cinq, savoir : les deux sépales 1 et 2, qui
sont extérieurs , le sépale h qui est intérieur, et le sépale qui résulte de la
réunion des sépales 3 et 5, et qui est aussi intérieur.

Corolle. Cinq pétales, alternes avec les sépales, et qui naissent tons à la
fois, constituent à l'origine la corolle des Koelreuteria paullinioides. Une
fois nés, les pétales grandissent peu proportionnellement aux étamines, qui,
bien que d'un âge moindre, les dépassent promptement de beaucoup. Ces
cinq pétales ne s'accroissent pas tous également. Le pétale qui alterne avec
les sépales 3 et 5 se développe beaucoup moins que les pétales alternes avec
les sépales 5 et 2, cl 1 et 3 ; ceux-ci un peu moins que les pétales alternes
avec les sépales 1 et 4, et les sépales 4 et 2; en un mot, la llcur tend à
devenir irrégulière du sépale 4 vers les sépales 3 et 5. Il y a même plus,
ce pétale alterne avec les sépales 3 et 5, avorte presque toujours complè-
tement, et à un certain âge on n'en aperçoit plus aucune trace.

Cette irrégularité de la corolle, qui ne se manifeste qu'après l'apparition
des pétales dans le Koelreuteria paullinioides, se manifeste, dans le Car-
diospermum halicacabum au moment même de l'apparition de ces pétales,
c'est-à-dire que les pétales ne naissent plus tous à la fois, mais successive-
ment, les deux pétales alternes avec le sépale h d'abord , les deux pétales
alternes l'un avec les sépales 5 cl 2, l'autre avec les sépales 1 et 3 ensuite ;
puis le pétale alterne avec les sépales 3 et 5, et encore , pour ce dernier,
ne naît-il souvent pas.

Ces pétales dans les Koelreuteria paullinioides, comme dans le Cardio-
spermum halicacabum, produisent sur leur face, au point de réunion du
limbe avec l'onglet, des appendices variés, dont les figures que j'ai dessi-
nées donnent la forme et le mode de développement.

Jndrocée. L'androcéc du Cardiospermum halicacabum et du Koelreu-
teria paullinioides se compose, au moment de l'épanouissement de la fleur,
de huit étamines rangées sur deux verticillcs. L'un de ces verticilles est
complet et formé de cinq étamines , c'est le verticille superposé au calice ;
l'autre est incomplet et formé de trois étamines superposées, deux aux
pétales qui alternent avec le sépale h , et la troisième au pétale qui avorte.
Ces étamines sont toujours libres jusqu'à la base et oui leurs anthères
introrses, biloculaires et s'ouvrant chacune par deux fentes longitudinales.
Mais comment ces étamines se développent-elles? Dans quel ordre appa-
 
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