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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0192

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178 ORDRE DUS VIOLAR1ÉES.

rieur. Ces sépales sont entièrement libres et produisent chacun à leur base
mi appendice qui descend au-dessous de leur point d'insertion.

Corolle. Cinq pétales alternes avec les sépales constituent la corolle. Ils
naissent tous à la fois dans la Viola altaica, et ils ne deviennent irrégùliers
qu'en grandissant; ils naissent, au contraire, successivement dans la Viola
odorata, le pétale antérieur d'abord, les deux pétales latéraux ensuite, et
enfin les deux pétales postérieurs. Une fois nés, ils continuent tous à
croître sans interruption , en sorte qu'ils recouvrent toujours les étamines
et le pistil ; mais ils se développent inégalement , cl le pétale antérieur (1)
prend à sa base un éperon dans lequel s'engagent les éperons des deux
étamines alternes. Cette corolle est polypétale, et sa préfloraispn est imbri-
quée de façon que le pétale antérieur éperonné est recouvert par les deux
pétales latéraux, qui sont à leur tour recouverts par les deux pétales posté-
rieurs. De ces deux derniers l'un est extérieur et l'autre moitié intérieur
cl moitié extérieur.

Androcée. L'androcéc se compose de cinq étamines qui naissent, toutes
à la fois dans la Viola altaica et successivement d'avant en arrière dans la
Viola odorata , c'est-à-dire les deux antérieures d'abord, les deux latérales
ensuite, et enfin l'étamine postérieure. Ces étamines grandissent, et leurs
anthères se partagent bientôt chacune par un sillon horizontal en deux
parties : l'une, supérieure, qui s'aplatit et devient cet appendice pélaloïde
ipic l'on remarque au sommet des étamines ; l'autre, inférieure, qui forme
l'anthère proprement dite, et qui se subdivise ensuite par un sillon longi-
tudinal en deux loges. Lorsque ce sillon longitudinal se manifeste, on
remarque sur le dos de chacune des deux étamines antérieures un appen-
dice en forme d'éperon qui s'allonge et descend dans l'éperon du pétale.

Pistil. Le réceptacle , après avoir produit les étamines, se déprime à
son centre, et il en résulte une sorte de bassin circulaire qui est le rudi-
ment du pistil. Les bords de ce bassin s'élèvent, en effet, bientôt au-dessus
de l'insertion des étamines, s'accroissent rapidement cl forment un sac ,
renfle à sa base eu un ovaire hémisphérique, effile ensuite en un style allongé
et gonflé à son extrémité en un stigmate qui ressemble jusqu'à un certain
point , lors de l'épanouissement de la fleur, à une tête d'oiseau.

En même temps que le sac pislillairc grandit, on remarque sur ses parois
internes trois épais bourrelets qui s'étendent du sommet à la base cl
qui sont les placentas ; ils sont placés de telle façon que l'un d'eux

I .le no sais pourquoi les botanistes modernes, el en particulier M. Aug. Sainl-Hilaiie
{Morphologie, 415), admettent que le pétale éperonné des Violettes est postérieur, et que
c'est par suite d'une torsion du pédoncule qu'il devient antérieur.
 
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