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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0248

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2oZ| ORDRE DES D1LLÉNIACÉES.

également cinq bosses alternes avec les pétales, et sur chaque bosse les
quatre premières étamines se développent de même. .Mais, tandis que dans
le Oandollea cuneiformis l'éruption slaminale s'arrête là, dans VHibbertia
grossulariœfolia elle est. pins considérable-, elle s'étend cl gagne de proche
en proche, de façon à former bientôt autour du pistil une ceinture staminairc
dans laquelle l'inégalité de longueur des étamines indique pendant long-
temps encore qu'elles sont nées par groupes et du sommet à la base.

Pistil. Au moment où la première étamine apparaît au sommet de chaque
bosse, rudiment d'un groupe staminal, on voit poindre sur le réceptacle cinq
mamelons alternes avec ces cinq bosses ; ces mamelons sont les premiers
éléments du pistil. Dans le Candollea cuneiformis, où l'on peut les suivre dans
toutes les .phases de leur développement, on les voit s'élargir, prendre l'as-
pect de petites feuilles ; puis, les bords de chacune de ces petites feuilles se
gonfler, surtout dans leur partie inférieure, se rapprocher, se souder et
former ce que les botanistes appellent un carpelle. Gommé il y a cinq ma-
melons primitifs, il y a cinq carpelles, et si l'on en fend un sur le dos, on
voit naître un ovule de chaque côté de la ligne de soudure des deux bords
du carpelle : ces ovules sont dressés et anatropes; dans leurs mouvements
anatropiques, ils dirigent, leur micropyle d'abord en haut et vers l'intérieur,
en sorte que lorsqu'ils sont développés, leur micropyle est intérieur et leur
raphé extérieur. Dans VHibbertia grossulariœfolia, il y a dix carpelles au
lieu de cinq ; cela lient à ce que peu de temps après l'apparition du premier
vcrticillc de cinq carpelles, il en apparaît un autre plus intérieur et alterne,
également composé de cinq carpelles qui restent pendantlongtemps plus
petits que les premiers. Le développement de ces dix carpelles et des deux
ovules que chacun d'eux renferme est le même que pour le Candollea
cuneiformis.

Dans sa Flore de la Nouvelle-Hollande (vol. 11, pl. 5, U3, U/l), Labil-
lardière décrit deux plantes fort curieuses, soiMe nom générique de Pleu-
randra{i), parce que l'androcéc ne se compose que d'un faisceau d'étamincs
placé sur un des côtés de la Heur. Dccandollc admit ce genre dans son
Prodromus et le rangea parmi les Dilléniacées, où il est resté.

J'ai voulu étudier celte fleur singulière, et ne pouvant le faire sur le vi-
vant, puisque ces plantes ne croissent pas dans les serres, j'ai eu recours
aux herbiers, et voici ce que j'ai pu constater.

La fleur est construite sur le type quinaire. 11 y a cinq sépales au calice,
et ces cinq sépales sont libres à peu près jusqu'à la base et disposés dans le

(1) Pleurandra ovala, pl. I 13 ; Pleurandra acicularis, pl. I 44.
 
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