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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0252
238 ORDRE DES RERBÉiïlDÉES.
des espèces de Berberis, il n'y a que ces deux ou trois bractées secondaires ;
mais il en est quelques-unes chez lesquelles il s'en développe (rois autres
alternes, en sorte qu'on a, à la base de la fleur, une sorte de calicule formé
par six bractées secondaires. Dans les Epimedium, on observe également
des bractées à la base de la fleur ; seulement, comme la fleur est construite
sur lctypc binaire, ces bractées sont au nombre de deux ou de quatre.
Calice. Corolle. Après ces bractées naîtle calice. Il se compose, danslcs
Berberis, de deux verticilles de sépales de trois chacun. Le vcrticille exté-
rieur, qui a deux sépales antérieurs et un postérieur, se montre d'abord ;
le vcrticille intérieur, qui a un sépale antérieur et deux postérieurs,
ensuite. Les pétales naissent comme les sépales; ils sont également au
nombre de six, disposés sur deux verticilles, dont l'extérieur, superposé
au vcrticille extérieur des sépales , se montre avant l'intérieur. Dans
les Epimedium, il y a également deux verticilles de sépales et deux verti-
cilles de pétales. Seulement, chaque vcrticille ne se compose que de deux
organes. Dans les Podophyllum, il y a trois sépales et neuf pétales. Les trois
sépales forment un vcrticille, et les neuf pétales en forment deux. Trois pé-
tales sont très grands et alternent avec les sépales ; les six autres sont par
groupes de deux sur un seul vcrticille alterne avec le premier, et, par con-
séquent, superposé au calice. A la place de chaque pétale du vcrticille in-
terne, il en naît deux : voilà toute la différence; et si l'on fait l'anatomic de
ces divers pétales, on remarque que, tandis que les pétales du vcrticille
extérieur qui ne se sont pas dédoublés sont parcourus par quatre faisceaux
fibro-vasculaircs, chaque pétale du vcrticille intérieur n'est parcouru que
par deux : c'est donc ici un phénomène de dédoublement par suite du par-
tage des éléments anatomiques, ce qu'on pourrait appeler un dédoublement
par division.
Androcée. Les étamines des Berbéridécs sont, comme les pétales et les
sépales, sur deux verticilles qui naissent de même l'un après l'autre ; mais
les étamines de chaque vcrticille apparaissent en même temps. Chacun des
deux verticilles est composé de deux étamines dans les Epimedium, de trois
dans les Berberis. Dans les Podophyllum, il y a douze étamines, neuf sur
un vcrticille et trois sur l'autre. La symétrie néanmoins n'est point altérée ;
mais, à la place de chaque étaminc du vcrticille extérieur, il en naît trois.
Ici c'est un véritable dédoublement, un dédoublement par multiplication,
car la structure de chacune de ces (rois étamines est la même que celle des
étamines qui sont seules.
Pistil. L'organogénic du pistil des Berbéridécs est des plus impor-
tantes, parce qu'il est facile d'y distinguer ce qui appartient au système
des espèces de Berberis, il n'y a que ces deux ou trois bractées secondaires ;
mais il en est quelques-unes chez lesquelles il s'en développe (rois autres
alternes, en sorte qu'on a, à la base de la fleur, une sorte de calicule formé
par six bractées secondaires. Dans les Epimedium, on observe également
des bractées à la base de la fleur ; seulement, comme la fleur est construite
sur lctypc binaire, ces bractées sont au nombre de deux ou de quatre.
Calice. Corolle. Après ces bractées naîtle calice. Il se compose, danslcs
Berberis, de deux verticilles de sépales de trois chacun. Le vcrticille exté-
rieur, qui a deux sépales antérieurs et un postérieur, se montre d'abord ;
le vcrticille intérieur, qui a un sépale antérieur et deux postérieurs,
ensuite. Les pétales naissent comme les sépales; ils sont également au
nombre de six, disposés sur deux verticilles, dont l'extérieur, superposé
au vcrticille extérieur des sépales , se montre avant l'intérieur. Dans
les Epimedium, il y a également deux verticilles de sépales et deux verti-
cilles de pétales. Seulement, chaque vcrticille ne se compose que de deux
organes. Dans les Podophyllum, il y a trois sépales et neuf pétales. Les trois
sépales forment un vcrticille, et les neuf pétales en forment deux. Trois pé-
tales sont très grands et alternent avec les sépales ; les six autres sont par
groupes de deux sur un seul vcrticille alterne avec le premier, et, par con-
séquent, superposé au calice. A la place de chaque pétale du vcrticille in-
terne, il en naît deux : voilà toute la différence; et si l'on fait l'anatomic de
ces divers pétales, on remarque que, tandis que les pétales du vcrticille
extérieur qui ne se sont pas dédoublés sont parcourus par quatre faisceaux
fibro-vasculaircs, chaque pétale du vcrticille intérieur n'est parcouru que
par deux : c'est donc ici un phénomène de dédoublement par suite du par-
tage des éléments anatomiques, ce qu'on pourrait appeler un dédoublement
par division.
Androcée. Les étamines des Berbéridécs sont, comme les pétales et les
sépales, sur deux verticilles qui naissent de même l'un après l'autre ; mais
les étamines de chaque vcrticille apparaissent en même temps. Chacun des
deux verticilles est composé de deux étamines dans les Epimedium, de trois
dans les Berberis. Dans les Podophyllum, il y a douze étamines, neuf sur
un vcrticille et trois sur l'autre. La symétrie néanmoins n'est point altérée ;
mais, à la place de chaque étaminc du vcrticille extérieur, il en naît trois.
Ici c'est un véritable dédoublement, un dédoublement par multiplication,
car la structure de chacune de ces (rois étamines est la même que celle des
étamines qui sont seules.
Pistil. L'organogénic du pistil des Berbéridécs est des plus impor-
tantes, parce qu'il est facile d'y distinguer ce qui appartient au système