Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0323

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
SUiEDA FRUTICOSA, MICROTEA MAYPUUEXSIS. 309

grandit beaucoup après l'anthèse, et forme avec les plis des autres sépales
une sorte d'aile membraneuse et horizontale.

Corolle et androcée. Jamais je n'ai aperçu la moindre trace de pétales
dans toutes les Chénopodées que j'ai étudiées. Immédiatement après les sé-
pales, j'ai toujours vu naître les étamincs. Elles sont au nombre de cinq,
comme les sépales, et leur sont superposées ; leur apparition sur le récep-
tacle est simultanée; elles croissent rapidement, mais ne présentent rien de
particulier dans le développement de leurs anthères, qui sont introrses,
bîlooulaires et s'ouvrent par deux fentes longitudinales.

Pistil. Peu après la naissance des étamines on voit poindre le pistil. Ce
sont trois mamelons carpell aires, distincts d'abord, mais qui deviennent
promptement connés et enveloppent comme d'une cupule à trois crénelures
le sommet du réceptacle. Plus la (leur avance en âge, plus les bords de
cette cupule se relèvent , en sorte qu'à un certain moment le pistil a la
forme d'un sac dont l'ouverture est bordée de trois festons : le sac se
gonfle à sa partie inférieure pour former l'ovaire , et se rétrécit un peu
au-dessous de son ouverture en un style très court. Les trois crénelures
qui entouraient l'ouverture de ce sac se ramifient et deviennent trois
stigmates branchus qui surmontent ce style. Si l'on déchire l'ovaire qui
est uniloeulairc par suite de ce mode de développement, on remarque à
l'intérieur le sommet du réceptacle qui s'est revêtu de deux enveloppes
et s'est transformé en un ovule arialrope dressé dont le micropyle est
inférieur.

Le plus souvent, dans les Chénopodées, le pistil est ainsi composé primi-
tivement de trois mamelons superposés aux sépales 1, 2 et 3; par consé-
quent, il y a trois stigmates dont deux sont antérieurs et un postérieur ; mais
il arrive fréquemment aussi que le pistil ne se compose à l'origine que de
deux mamelons, et, dans ce cas, l'un de ces mamelons est antérieur et
alterne avec les sépales 1 cl 3 , et l'autre est postérieur et superposé au
sépale 2.

Dans les Suœda fruticosa , les trois mamelons carpcllaires primitifs ap-
paraissent simultanément sur le réceptacle. Dans les Bela maritima, ils ne
se montrent que successivement, celui qui est superposé au sépale 1 d'a-
bord; celui qui est superposé au sépale 2 ensuite, et celui qui est superposé
au sépale 3 en dernier lieu. D'un autre côté, dans les Suœda fruticosa
l'ovaire est toujours supère ; dans les Bela maritima, au contraire, l'ovaire,
d'abord supère, devient infère par suite d'un développement inégal des
trois portions du réceptacle qui supportent, la première les sépales et les
étamines, la deuxième les parois de l'ovaire, et la troisième l'ovule.

39
 
Annotationen