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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0351

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COROLLE, ANDROCÉE. 337

comme il y a toujours deux feuilles qui accompagnent chaque fleur, la
paire autéro-postérieure apparaît avant l'autre. Ces sépales naissent d'abord
libres et distincts; plus tard , ils deviennent connés dans les Silénées de
manière à former ce tube qui est le principal caractère de cette section ,
tandis qu'ils restent toujours libres et distincts dans les Alsinées.

Corolle. Lorsque tous les sépales sont nés, on voit poindre sur le récep-
tacle, dans les Caryophyllécs pentamères, telles que les Silène, les C.eras-
tium, cinq mamelons alternes. Ces cinq mamelons sont les pétales; ils
naissent tous à la fois et croissent à peine dans le premier âge de la fleur;
Aussi pendant longtemps semblent-ils plus jeunes que les autres organes.
Ce n'est guère que quand le bouton est près de s'entrouvrir qu'ils gran-
dissent tout à coup très rapidement, de manière à recouvrir bientôt les
étamines et le pistil. Dans le bouton, ils se disposent en préfloraison
convolutive.

Tant que ces pétales croissent peu, ils ressemblent dans toutes les Caryo-
phyllées à de petites écailles membraneuses, presque transparentes, à
contour demi-circulaire. Mais lorsque peu de temps avant l'anthèse ils
commencent à grandir, des modifications nombreuses se manifestent dans
leur forme , et ces modifications sont différentes selon les espèces. Ainsi,
dans les Silène, où le calice est gamosépale, l'écaillé primitive qui devient le
limbe du pétale s'effile à sa base en un onglet très long qui la porte hors
du tube calicinal. Dans les Cerastium et les Malachium, au contraire,
cette écaille qui devient également le limbe, reste sessile sur le réceptacle
et s'y insère par sa base sans le secours d'un onglet.

Ce limbe du pétale, qu'il soit sessile ou onguiculé, ne reste pas toujours
entier comme dans les Alsine; souvent, comme dans les Stellaria et
les Cerastium, il devient émarginé, ou bifide, ou bipartite. M. Duchartre a
montré que cette division plus ou moins profonde du limbe tient à ce que
l'expansion de ce limbe ne se fait pas également dans toute sa surface. Sur
la ligne médiane qui va de son sommet à sa hase, le limbe s'étend fort peu ;
sur les côtés, au contraire, il s'étend beaucoup ; voilà toute la différence.

Enfin, dans les Drypis comme dans les Silène , au point de jonction de
l'onglet et du limbe, il se manifeste des appendices dont l'ensemble forme
ce qu'on appelle la coronule ; mais ces appendices, tout à fait analogues à
l'écaillé des Résédacées ou dcsFrankéniacécs, ne se montrent que très lard
lorsque la fleur est prêle à s'épanouir.

Androcée. Après la naissance dos cinq pétales dans les Ceraslium, appa-
raissent les étamines qui sont au nombre de dix. Cinq sont alternes avec les
pétales et cinq leur sont superposées. Les cinq premières apparaissent avant
 
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