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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0416

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402 OKDRE DES OMBELLIFÈRES.

j'étudiai le développement des feuilles du Galega hybrida. Ce développe-
ment me présenta, à peu de chose près, ce que je viens d'indiquer clans
YHeracleum barbatum. Ce qui se montra d'abord, ce fut un petit mamelon
qui s'allongea peu à peu, sans s'élargir beaucoup à sa base, et sur lequel
j'observai bientôt deux séries de mamelons, rudiments des folioles latérales
de la feuille. Ces folioles, sauf la foliole terminale qui était beaucoup plus
développée que toutes les autres, allaient en diminuant de la base au
sommet. M. Trécul, dans un Mémoire récent (1), n'admet pas que les choses
se passent ainsi. 11 croit que le premier mamelon que l'on aperçoit sur la
tige n'est autre chose que le rachis, et que la foliole terminale suit la même
loi de décroissance que les autres et se développe la dernière. J'ai vérifié
depuis mes observations, et j'ai la conviction que M. Trécul est dans l'erreur.
Le sillon qui divise dans sa longueur la foliole terminale et indique déjà la
nervure médiane est depuis longtemps visible, que les dernières folioles
terminales ne sont pas encore nées.

Si l'on se rappelle que, dans l'inflorescence en grappe définie, la llcur
terminale apparaît la première comme étant de première génération, et que
les fleurs latérales, qui sont toutes de seconde génération, apparaissent suc-
cessivement de la base au sommet de l'axe sur lequel elles naissent, on sera
frappé de l'analogie qui existe entre l'évolution de la feuille composée des
Galega et l'évolution d'une grappe définie de Campanule, par exemple; et
cette analogie deviendra encore plus manifeste si l'on réfléchit que dans les
feuilles composées, dont le développement des folioles latérales a lieu aussi
de la base au sommet, la foliole terminale avorte souvent, comme dans les
grappes définies il est très rare que la (leur terminale arrive à l'état parfait.

La conséquence de ces deux observations et de quelques autres ana-
logues, c'est queles lobes des feuilles simples, comme les folioles des feuilles
composées, suivent les mêmes lois d'évolution que les axes, c'est-à-dire
que quand ils sont de génération différente, ils apparaissent dans l'ordre de
leur génération, et quand ils sont de même génération, ils apparaissent de
la base au sommet.

Cependant Mercklin a remarqué, depuis longtemps, que dans les feuilles
composées des Roses, les folioles sont d'autant plus jeunes qu'elles sont
situées plus bas sur le pétiole commun. J'ai moi-même (Comptes rendus de
VAcadémie des sciences, t. XXXII, p. 9o6) constaté ce fait dans les feuilles
composées des Lupins (2). M. Trécul vient également de le confirmer et

( I) Comptes rendus de l'Institut, séance du 2 mai 1853.

(2) J'ai également constaté dans ma Thèse sur les Malcacécs, subie le 27 août I852
(p. 20), que les stipules se montrent, avant les lobes latéraux , dans les feuilles digitées do
la Mauve, où les lobes apparaissent du sommet à la base.
 
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