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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0480

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46G ORDRE DES PUMCÉES.

dépression se continuant plus encore clans le milieu que sur les bords, il
en résulte une sorte de coupe à bord festonné ; chaque feston est le rudiment
d'une foliole calicinalc. J'ai cherché longtemps si ces festons apparaissent
simultanément ou successivement ; je n'ai pu arriver à une certitude. Je les
ai vus tantôt égaux et tantôt inégaux ; ce qu'on peut dire de plus généralement
vrai, c'est que ladépression est d'abord assez inégale, et que, quand les sépales
deviennent distincts, ils sont tous de même forme et de même grandeur.

Ces sépales, à peine nés, croissent en épaisseur bien plus qu'en hauteur,
et se touchent bientôt de manière à boucher l'ouverture de l'espèce
d'entonnoir produit par la dépression de plus en plus grande de l'axe floral.
Ils s'allongent môme à leur partie inférieure, et forment à l'intérieur de la
Heur comme autant de stalactites qui pendent à la voûte florale. C'est par
suite de cette occlusion si prompte et de ce développement si exagéré des
sépales, que l'étude organogénique de la fleur du Grenadier présente dans
certains cas tant de difficultés.

Corolle. Les pétales alternent avec les sépales ; ils naissent tous en même
temps, et offrent dans le premier àgel'aspect de petits mamelons coniques.
Ils sont insérés plus bas que les sépales sur les parois internes de cette
espèce d'entonnoir floral produit par la' dépression de l'axe floral ; ilsrcstent
longtemps sans prendre beaucoup de développement, et ce n'est guère que
quand l'ovaire est formé qu'on les voit grandir rapidement.

Androcée. Les étamines sont très nombreuses, et apparaissent, comme
les pétales, sur les parois internes de l'entonnoir floral du sommet à la
base; cela est très facile à observer soit sur les Grenadiers à fleurs simples,
soit sur les Grenadiers à fleurs doubles, où l'on peut suivre pas à pas la
transformation des étamines en pétales. Les étamines, voisines de la
corolle, sont déjà très avancées, que celles qui sont au fond de l'entonnoir
floral commencent à peine à poindre; elles ne forment point un cercle
régulier. Insérées assez bas vis-à-vis des sépales, elles se relèvent vers les
pétales, en sorte qu'elles forment comme des guirlandes qui vont d'un
pétale à l'autre, chaque guirlande étant composée de quatre étamines; du
reste, leur développement ultérieur n'offre rien de particulier.

Pislil. A peine toutes les étamines sont-elles nées, que le fond de
l'entonnoir floral se creuse dans son milieu et forme un puits peu profond,
bordé par une étroite margelle. C'est sur cette margelle qu'apparaissent
cinq petits mamelons, rudiments des stigmates, cl c'est sur les parois du
puits, au-dessous de chacun des mamelons stigmatiques, que se produisent
autant de cavités , rudiments des loges supérieures de l'ovaire. Les
stigmates s'allongent, se recouvrent de papilles; une membrane stylaire
 
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