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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0527

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ANDROCÉE , PISTIL. 513

qu'une étamine apparaît d'abord vis-à-vis le milieu de chaque sépale; puis
huit autres se montrent ensuite et sont placées de telle façon qu'il y en a
une à droite et une à gauche de chacune des cinq étamines nées les pre-
mières. D'autres enfin naissent, soit encore sur les côtés à la suite des
autres, soit sur le devant. Toutes, quel que soit leur ordre de génération,
prennent naissance sur un bourrelet androcéen continu, mais plus renflé
cependant vis-à-vis les sépales. Toutes sont composées d'un filet et d'une
anthère biloculairc, introrse, dont le développement n'offre rien de parti-
culier. Dans les Poterium, comme clans les Sanguisorba, on ne remarque
jamais la moindre trace de pétales.

Pistil. A mesure que les étamines apparaissent, le réceptacle s'affaisse
et prend la forme d'une coupe de plus en plus profonde au fond de laquelle
on voit poindre dans le Poterium Sanguisorba deux mamelons, rudiments
dq pistil. Ces deux mamelons grandissent rapidement, et restent toujours
distincts; chacun d'eux ressemble, à l'origine, à un fer à cheval dont la
courbure est tournée en dehors et dont la concavité regarde le centre de la
Heur. Leur position, par rapport à la bractée mère et aux sépales, est fort
singulière. Dans la plupart des plantes, quand il y a deux mamelons carpel-
laircs, ou tous les deux sont latéraux, ou l'un est en avant et l'autre en
arrière. Dans le Poterium Sanguisorba, il n'y a rien de semblable. L'un
des mamelons carpellaires alterne avec le sépale antérieur et l'un des sépales
latéraux; l'autre alterne avec le sépale postérieur et l'autre sépale latéral.
En s'accroissant, chacun d'eux prend l'aspect d'une bouteille dont l'ouver-
ture serait sur le côte. Il y a une partie inférieure renflée qui est l'ovaire et
une partie supérieure effilée qui est le style. L'ouverture latérale ne s'étend
pas du haut en bas du pistil; elle existe sur toute la longueur du style
et sur la partie supérieure de l'ovaire seulement. D'abord très large, elle
devient bientôt une simple fente dont les deux bords se rapprochent, se
louchent et finissent même par se souder. On a alors ce que les botanistes
appellent un carpelle. Dans le Sanguisorba officinalis, les choses se passenl
de même, à cette seule différence près qu'au lieu de deux mamelons
primitifs, et par suite de deux carpelles, il n'y en a jamais qu'un qui
alterne, d'une part, avec le sépale antérieur, et de l'autre avec l'un des
sépales latéraux.

Quand on déchire un de ces carpelles sur le clos, on aperçoit un seul
ovule inséré sur la paroi interne, immédiatement au-dessous de la fente
carpellaire dont les deux bords se sont soudés. Cet ovule se revêt succes-
sivement de deux enveloppes et devient anatrope et suspendu en tournant
son micropyle du côté de son point d'attache.
 
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