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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0568

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55/| ORDRE DES LABIÉES.

et, chose singulière, que j'ai déjà fait remarquer dans plusieurs plantes, c'est
en sens inverse des sépales, c'est-à-dire d'avant en arrière. Ainsi, le pétale
antérieur apparaît en premier lieu, les pétales latéraux viennent ensuite, et
enfin les pétales postérieurs. Libres à l'origine, tous les pétales deviennent
connés plus tard, mais pas en même temps , les deux pétales postérieurs se
réunissant presque aussitôt leur naissance, tandis que les trois autres
restent distincts quelque temps. Par suite de cette différence, et par des iné-
galités dans leur développement, ils forment une corolle bilabiée. Dans le
bouton, les deux pétales postérieurs recouvrent les deux latéraux, qui, à
leur tour, recouvrent l'antérieur. Et quand on examine la position de ces
cinq pétales par rapport aux trois sépales, on trouve que les deux pétales
postérieurs sont superposés au sépale postérieur en apparence simple et
que les trois autres sont alternes.

Androcée. 11 y a primitivement cinq étamincs à l'androcéc, et elles ap-
paraissent successivement d'avant en arrière comme les pétales : les deux
antérieures d'abord, les deux latérales ensuite, et enfin la postérieure. Dans
le Stachys recla cette étaminc postérieure à peine née disparait; dans la
Lavendula densa, sans persister très longtemps, elle dure cependant davan-
tage. Libres à l'origine, elles deviennent en grandissant connées avec la
corolle, et les deux antérieures, qui sont nées les premières, s'allongent
plus que les deux latérales ; il en résulte ce (pie Linné a appelé des étamincs
didynames. Du reste chaque étnmine se compose d'un filet et d'une anthère
biloculaire, introrse, dont la déhisccncc s'opère par deux l'entes longitu-
dinales. Dans les Scdvia, les deux étamincs latérales sont réduites à un état
rudimentaire, et comme dans les étamines antérieures une des loges avorte,
et que le eonnectif s'allonge beaucoup plus du côté de celte loge que du
côté opposé, il en résulte des formes d'anthères très diverses. Pour les
comprendre il suffit de jeter les yeux sur les figures que j'ai données.

Pistil, Le pistil apparaît d'abord sous la forme de deux bourrelets semi-
lunaires dont les pointes se touchent. Ces deux bourrelets, qui sont l'un
antérieur et l'aulre postérieur, grandissent; leurs bases deviennent connées,
et il en résulte bientôt un sac qui se renfle eu ovaire à sa partie inférieure,
s'effile en style à sa partie moyenne, et se termine par une ouvertur c
bordée de deux lèvres provenant des sommets des deux bourrelets pri-
mitifs.

Pendant que ces changements s'opèrent dans les contours du pistil,
d'autres se produisent à l'intérieur. La cavité de l'ovaire, qui était primiti-
. vement unique, se divise en deux loges par la naissance de deux lames qui
partent des points de jonction des deux bourrelets semi-lunairesprimitifs,
 
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