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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0582

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568 0UDRE DES ASCLÉP1ADÉES.

comme disent les botanistes, insérées sur le tube de la corolle. C'est alors
que l'on voit apparaître à la base de l'anthère, sur ce qu'on pourrait appeler
le dos de son filet, un bourrelet transversal qui grandit rapidement et laisse
entre lui et l'anthère une cavité au fond de laquelle naît un tubercule qui
s'allonge en pointe Comme ces q)hcnomènes se produisent sur chaque
anthère, il en résulle que lors de l'épanouissement de la fleur il y a cinq
godets qui alternent avec les pétales et forment une seconde corolle, et qui
ne sont réellement que des appendices des filcls des étaminos.

Pistil. Le pistil des Asclepias se développe exactement de même que
celui des Apocynum, cl se compose à l'origine de deux bourrelets semi-
lunaires placés l'un en face de l'autre, de manière à circonscrire un espace
elliptique. Ces deux bourrelets sont l'un antérieur et l'autre postérieur. Ils
grandissent rapidement et prennent bientôt chacun l'aspect d'une jeune
feuille dont les bords, en se rapprochant et se soudant, constituent ce que
les botanistes appellent un carpelle, c'est-à-dire un sac fendu dans toute sa
longueur sur le côté qui regarde le centre de la fleur.

Si les choses restaient ensuite en cet état, le pistil adulte se, composerait
de deux carpelles distincts; mais il n'en est pas ainsi. Les stigmates élargis
des deux carpelles étant pressés par le tube de la corolle et par les élamines
se rapprochent et se soudent tellement intimement qu'on n'aperçoit bientôt
plus même les traces de leur soudure ; et comme les styles et les ovaires
restent libres, on a par suite, au centre de la fleur, deux ovaires et deux
styles réunis à leur sommet par un stigmate unique qui a la forme d'un
prisme à cinq pans.

Jusqu'à cet âge, il y a, comme on peut s'en convaincre, la plus grande
analogie entre le développement de la fleur des Asclepias et celui de la
fleur des Apocynum. Mais alors commence la différence: tandis que dans
les Apocynum, les élamines, tout en pressant sur les stigmates pour les
souder cl faire prendre au corps unique qui en résulte la forme d'un
prisme à cinq pans, restent toujours complètement libres et indépen-
dantes de ce corps: dans les Asclepias, au contraire, elles se soudent
avec lui par l'intermédiaire de bourrelets qui se produisent à la base el
sur les côlés de l'anthère, se confondent en quelque sorlc dans sa sub-
stance.

Ce n'est que quand toutes ces soudures se sont effectuées qu'on voit
poindre au sommet du stigmate, à chacun de ses angles, une glande et
deux gouttières qui, parlant de celle glande, vont en divergeant aboutir
chacune à une loge d'anthère. Comme celte glande est toujours placée
entre deux élamines, il en résulle que les deux loges d'anthère auxquelles
 
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