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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0586

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572 ORDRE DES ÉRICACÉES

Pistil. 11 y a également, dès l'origine, autant de mamelons earpeliaires
qu'il y a de pétales ; par conséquent cinq dans YArbutus unedo et quatre
dans VErica cylindrica. D'abord libres entre eux, ces mamelons earpel-
iaires, qui alternent avec les sépales, deviennent promptement connés et
forment un sac qui s'effile en style à sa partie supérieure, et se gonfle en
ovaire à sa partie inférieure. Sur les parois de ce sac on remarque bientôt des
cordons qui s'étendent de la base au sommet et même dépassent ce sommet
pour constituer autour de l'ouverture de ce sac autant de parties saillantes
ou crénelures qui se recouvriront de papilles et seront les stigmates. Ces
cordons, dont le nombre est de cinq ou de quatre, selon que la fleur est
pentamère ou tétramère, s'aplatissent et forment des lames qui s'avancent
à la rencontre les unes des autres, et partagent la cavité du sac en autant de
compartiments.

En même temps que ces modifications se produisent sur le sac formé par
les mamelons earpeliaires devenus connés, on voit le fond du sac pistillaire
se creuser, au pied de chacun de ces mamelons, d'une petite fossette qui
grandit rapidement et devient le rudiment d'une loge. Comme il y a quatre
ou cinq mamelons earpeliaires, il y a quatre ou cinq fossettes, et par suite
(pialre ou cinq loges qui sont continues avec les quatre ou cinq comparti-
ments formés par les cordons réunis et soudés, que nous avons vus prendre
naissance sur les parois internes du sac pistillaire. De là il résulte évidem-
ment que les loges des Erica et des ArhUus proviennent à leur partie
inférieure de trous creusés dans le réceptacle, et à leur partie supérieure de
la réunion de cloisons qui partent des parois du sac pistillaire pour gagner
le centre et se souder entre elles.

Ovules. C'est dans l'angle interne de chacune de ècs loges qu'apparais-
sent les ovules ; ils sont très nombreux dans toutes les Bruyères, mais dans
YArbutus unedo ils ne sont que sur deux séries, tandis que dans Y Erica
cylindrica ils sont sur plusieurs séries ; lorsqu'on déchire une loge sur le
dos, on voit les ovules apparaître successivement du sommet à la base sur
un gros placenta placé immédiatement au-dessous de la l'ente produite par
le rapproebement de deux de ces cordons, gui, partant des parois du sac
pistillaire, s'avancent à la rencontre les uns des autres cl partagent la
cavité supérieure du pistil en compartiments. Dans YArbutus unedo, lors-
qu'on déchire de même une loge sur le dos, on remarque que les ovules
ne naissent pas seulement sur le corps placentaire placé au-dessous de la
fente produite par le rapprochement des cordons pariétaux dont nous par-
lions tout à l'heure, mais encore sur ces cordons eux-mêmes qui deviennent
alors de véritables cordons placentaires. Par suite, l'ordre d'apparition
 
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