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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0607

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ANPROCÉE, PISTIL. 593

thèse elles sont soulevées par une membrane qui leur est commune avec la
corolle, en sorte qu'elles sont connées avec cette corolle, ou, comme disent
les botanistes, qu'elles sont adhérentes à sa base. Dans le Convolvuhs tri-
color, le développement de l'anthère et du filet n'offre rien de particulier.
Le filet est simple et porte à son extrémité une anthère biloculaire, introrse,
s'ouvrant par deux fentes longitudinales. Dans la Cuscute, au contraire,
on voit poindre sur la face interne du filet de chaque étamine, alors que
cette étamine a déjà son anthère formée, un appendice membraneux res-
semblant assez à un pétale.

Pistil. Le pistil du Convolvuhs tricolor se compose à l'origine de deux
bourrelets semi-lunaires dont les extrémités se touchent bientôt de façon à
circonscrire un espace elliptique. L'un de ces bourrelets est antérieur,
l'autre est postérieur. En grandissant, ils forment une sorte d'enceinte
continue dont le bord est plus relevé aux deux points qui correspondent
au milieu des deux bourrelets. Ces deux parties plus relevées s'allongent
plus tard beaucoup et deviennent les branches du style qui se recouvrent de
papilles sligmatiques. D'un autre côté, au fur et à mesure que cette sorte
d'enceinte continue, formée par les deux bourrelets semi-lunaires, s'élève,
elle se gonfle à sa base et se rétrécit à son ouverture; il en résulte bientôt
une sorte de sac clos de toutes parts, si ce n'est à son sommet qui présente
encore un petit trou. Ce sac, c'est l'ovaire. Il est parcouru à l'intérieur par
deux doubles cordons qui s'étendent sur ses parois dans toute sa longueur
et s'avancent l'un vers l'autre de façon à partager en deux sa cavité. Ces
deux doubles cordons sont les placentas, car c'est à leur base que naissent
les ovules. Soit par suite de la forme ovale du sac ovarien, soit parce qu'ils
s'étendent plus rapidement à leur partie supérieure qu'à leur partie infé-
rieure, ces deux doubles cordons qui s'avancent l'un vers l'autre pour
partager l'ovaire en deux loges, se rencontrent et se soudent plutôt en haut
qu'en bas, en sorte qu'à un certain âge la cloison qui sépare les deux loges
de l'ovaire est complète à sa partie supérieure et incomplète à sa partie
inférieure. Les ovules sont au nombre de deux dans chaque loge ; ils sont
anatropes et dressés.

Dans la Cuscute, les choses ne se passent pas tout à fait de même que
dans le Convolvuhs tricolor. Ce sont bien toujours deux bourrelets semi-
lunaires qui, en se réunissant par leurs extrémités, forment le pistil ; mais
la partie centrale du réceptacle, au lieu d'être promptement dépassée par
les deux bourrelets, reste au contraire longtemps apparente, et c'est elle
qui semble se partager d'abord en deux, puis en quatre mamelons qui
deviennent les ovules.
 
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