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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0614
600 ORDRE DES NOLANÉES.
complètement indépendantes de la corolle, elles deviennent promptement
eonnées avec elle et, lors de l'épanouissement de la fleur, elles sont insérées
sur ses parois internes. Elles se composent chacune d'un fdet et d'une
anthère biloculaire introrso, qui s'ouvre par deux fentes longitudinales et
dont le développement n'offre rien de particulier.
Pistil. Le pistil apparaît d'abord sous la forme de cinq bourrelets
alternes avec les pétales. Chacun de ces bourrelets ressemble à un crois-
sant qui a ses pointes tournées en dehors et embrasse dans sa concavité l'éta-
minc à laquelle il est superposé. Libres à l'origine, ces bourrelets devien-
nent promptement connés, et il en résulte une enceinte continue et
anguleuse dont les angles sont superposés aux pétales. Les bords de cette
enceinte continue s'élèvent et forment un sac qui s'allonge et, s'effile en style
à sa partie supérieure. D'un autre côté, peu de temps après que ces bourre-
lets sont devenus connés, on remarque au pied de chacun d'eux, le long
de leur face interne, un grand nombre de petites excavations qui sont d'iné-
gales dimensions et, par conséquent, d'âges différents. La plus grande est
vers le milieu du bourrelet cl, de chaque côté de cette excavation médiane
qui s'est produite la première, il y en a d'autres qui sont d'autant plus
petites et partan! d'autant plus jeunes qu'elles en sont plus éloignées, c'est-
à-dire plus près des extrémités du bourrelet.
Ces excavations sont les rudiments des loges ; elles augmentent peu à
peu de profondeur et l'on remarque bientôt dans l'angle interne de cha-
cune d'elles un mamelon qui se revêtira d'une enveloppe et deviendra
un ovule anatrope horizontal avec micropyle infère et interne et raphé
supère.
Comme ces loges sont très nombreuses, elles ne peuvent toutes rester à
la même hauteur sur le réceptacle. Celles qui sont nées les dernières
acquièrent plus de profondeur et descendent plus bas que les autres. En
outre, ebaque ovule, en grossissant, ne pouvant être contenu dans sa loge
primitive, force la paroi externe de cette loge à se boursoufler, à la manière
des ovules de Borraginécs et de Labiées. De là cet aspect si singulier de
l'ovaire des Nolana.
Si l'on compare ce mode de formation des loges de l'ovaire des Nolana
à celui des Malope dans l'ordre des Malvacécs, on verra qu'il y a la plus
grande analogie, et l'on s'étonnera que l'on ait séparé les Nolana des Con-
volvulus lorsqu'on n'a pas séparé les Malope des Hibiscus.
Disque. Le disque est toujours le résultat d'un gonflement de la partie
du réceptacle qui supporte le pistil et n'apparaît que très tard.
complètement indépendantes de la corolle, elles deviennent promptement
eonnées avec elle et, lors de l'épanouissement de la fleur, elles sont insérées
sur ses parois internes. Elles se composent chacune d'un fdet et d'une
anthère biloculaire introrso, qui s'ouvre par deux fentes longitudinales et
dont le développement n'offre rien de particulier.
Pistil. Le pistil apparaît d'abord sous la forme de cinq bourrelets
alternes avec les pétales. Chacun de ces bourrelets ressemble à un crois-
sant qui a ses pointes tournées en dehors et embrasse dans sa concavité l'éta-
minc à laquelle il est superposé. Libres à l'origine, ces bourrelets devien-
nent promptement connés, et il en résulte une enceinte continue et
anguleuse dont les angles sont superposés aux pétales. Les bords de cette
enceinte continue s'élèvent et forment un sac qui s'allonge et, s'effile en style
à sa partie supérieure. D'un autre côté, peu de temps après que ces bourre-
lets sont devenus connés, on remarque au pied de chacun d'eux, le long
de leur face interne, un grand nombre de petites excavations qui sont d'iné-
gales dimensions et, par conséquent, d'âges différents. La plus grande est
vers le milieu du bourrelet cl, de chaque côté de cette excavation médiane
qui s'est produite la première, il y en a d'autres qui sont d'autant plus
petites et partan! d'autant plus jeunes qu'elles en sont plus éloignées, c'est-
à-dire plus près des extrémités du bourrelet.
Ces excavations sont les rudiments des loges ; elles augmentent peu à
peu de profondeur et l'on remarque bientôt dans l'angle interne de cha-
cune d'elles un mamelon qui se revêtira d'une enveloppe et deviendra
un ovule anatrope horizontal avec micropyle infère et interne et raphé
supère.
Comme ces loges sont très nombreuses, elles ne peuvent toutes rester à
la même hauteur sur le réceptacle. Celles qui sont nées les dernières
acquièrent plus de profondeur et descendent plus bas que les autres. En
outre, ebaque ovule, en grossissant, ne pouvant être contenu dans sa loge
primitive, force la paroi externe de cette loge à se boursoufler, à la manière
des ovules de Borraginécs et de Labiées. De là cet aspect si singulier de
l'ovaire des Nolana.
Si l'on compare ce mode de formation des loges de l'ovaire des Nolana
à celui des Malope dans l'ordre des Malvacécs, on verra qu'il y a la plus
grande analogie, et l'on s'étonnera que l'on ait séparé les Nolana des Con-
volvulus lorsqu'on n'a pas séparé les Malope des Hibiscus.
Disque. Le disque est toujours le résultat d'un gonflement de la partie
du réceptacle qui supporte le pistil et n'apparaît que très tard.