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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0621

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CALICE, COROLLE, ANDROCÉE. 607

cunc à l'aisselle d'une bractée mère qui est aussi finement réticulée et
aussi transparente que la bractée à l'aisselle de laquelle est née la fleur
m;lle, mais qui ne se recourbe pas sur la fleur.

Les botanistes qui se sont occupés jusqu'ici des Liltorella considèrent
l'épi de ces plantes comme défini. Ils admettent que la fleur mâle est l'extré-
mité de l'axe principal de l'inflorescence ; ils la décrivent comme terminale,
et ne regardent comme axillaires que les fleurs femelles. Je crois que c'est
une erreur, et que si la fleur mâle paraît terminer l'axe de l'épi, c'est par
un phénomène d'empiétement analogue à ce qui se passe dans un grand
nombre de Graminées. Pour soutenir le système de ces botanistes, on est
obligé de considérer cette grande bractée qui recouvre la fleur mâle comme
une bractée latérale stérile, et encore ne peut-on pas expliquer pourquoi elle
embrasse par sa base presque fout l'axe floral, tandis que toutes les autres
bractées qui sont au-dessous n'en ceignent qu'une partie.

Calice. Dans la fleur mâle des Liltorella, comme dans les fleurs herma-
phrodites des Plantago, le calice se compose de quatre sépales libres entre
eux jusqu'à la base. Il y en a deux antérieurs et deux postérieurs. Les pre-
miers se montrent d'abord, et pendant longtemps on observe une différence
de dimensions résultant de cette différence d'âge. Dans le bouton des Plan-
tago les deux antérieurs recouvrent les deux postérieurs, et ont parfois une
forme toute différente, comme on le remarque dans le Plantago coronopus.

Corolle. Androcèe. La corolle naît ensuite. Le réceptacle, qui jusqu'alors
était bombé, s'aplatit et s'épanche entre les folioles du calice pour produire
quatre pointes alternes, qui sont les quatre pétales. Celte simultanéité de
l'origine des pétales, et quelques autres caractères prouvent d'une manière
irrécusable que M. Robert Brown a eu raison d'admettre que lesPlantagi-
nées ont un calice et une corolle, et ne sont pas des apétales.

Pendant quelque temps ces pétales sont assez distants les uns des autres
pour que la corolle soit polypétale. Mais bientôt une membrane mince et
de nature pélaloïde soulève les pétales et produit une corolle gamopétale
dont ils ne sont plus que les divisions supérieures. Que conclure de lâ ? Que
les fleurs polypétales sont moins élevées en organisation que les fleurs
gamopétales , et que Adr. de Jussieu a eu raison de mettre en tête de sa
classification les gamopétales; que la théorie de M. Geoffroy Saint-Hilairc
sur les inégalités de développements s'applique ici parfaitement, et que les
fleurs polypétales sont, pour employer des expressions consacrées, des
arrêts de développement des fleurs gamopétales? Ce sont lâ des questions
fort importantes que je discuterai ultérieurement ; je me borne aujourd'hui
à constater que ce n'est pas par la soudure des pétales que la corolle devient
 
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