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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0644

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630 ORDRE DES DIPSACÉES.

la préfloraison sont les mêmes. Seulement, au lieu d'un pétale postérieur,
on en a deux. Voilà toute la différence.

Calice. Le calice n'apparaît qu'après la corolle. C'est là un fait fort sin-
gulier et qui ferait douter que ce calice des Dipsacus et des Scabiosa soit
un véritable calice. Dans les Dipsacus, il se présente d'abord comme un
bourrelet continu faisant le tour de l'axe floral, et les crénelures qu'on y
rencontre dans un âge plus avancé ne se développent que plus tard. Dans
les Scabiosa, au contraire, ce sont à l'origine des mamelons distincts qui
deviennent ensuite connés. Celte différence tient probablement à ce que
dans les Dipsacus, ces crénelures sont très nombreuses et prennent presque
l'apparence de poils, tandis que dans les Scabiosa, elles ne sont qu'au
nombre de cinq, et constituent ce que les botanistes appellent des arêtes.

Àndrocée. Quel que soit le nombre des lobes de la corolle, les étamincs
sont toujours au nombre de quatre. Elles apparaissent toutes en même
temps et sont alternes avec les pétales. Complètement indépendantes de la
corolle d'abord, elles deviennent plus tard connées avec elle et semblent
y être insérées. Rien du reste de particulier à signaler clans leur développe-
ment. Cbacunc d'elles se compose d'un filet et d'une anthère biloculaire,
introrse, dont la débiscence s'opère par deux fentes longitudinales.

Pistil, Après la naissance de la corolle, du calice et des étamines, le
réceptacle dans le Scabiosa succisa s'est creusé profondément et a pris la
forme d'une coupe dont le fond est plus large que l'ouverture. Sur les
bords de cette coupe deux bourrelets semi-lunaires ont apparu. L'un d'eux
est antérieur et l'autre postérieur. Ne se touchant d'abord que par leurs
extrémités, ils deviennent promptement connés et forment une sorte de
tube élargi à sa base et rétréci à son sommet, quelque chose d'analogue à
un entonnoir renversé : cette sorte de tube c'est le style, et les deux lèvres
qui bordent l'ouverture supérieure et se recouvrent de papilles sont les
stigmates. D'un autre côté, au fur et à mesure que le style se développe,
la coupe réceptaculaire devient plus profonde et change de forme; elle était
d'abord très évasée, son ouverture s'est tellement rétrécie qu'elle res--
senible à une bouteille. Un ovule est né sur la paroi interne, presque à la
partie supérieure, et cet ovule, en grandissant, s'est revêtu de son enve-
loppe et reste suspendu au sommet de la loge, en tournant son micropyle
du côté postérieur et son raphé du côté antérieur.

Dans le Dipsacus lac'miatus, les choses se passent de même à deux dif-
férences près : la première, c'est qu'au lieu de deux bourrelets semi-
lunaires, il n'y en a jamais qu'un pour constituer le style qui, dès lors,
ressemble à un tube fendu sur le côté dans une grande partie de son éten-
 
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