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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0685

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AXDROCÉE, PISTIL. 671

Androcée. Il y a deux verlicillcs d'étamines à l'androcée dans le Musa
coccinea. Celui qui apparaît le premier se compose de Irois étamines super-
posées aux divisions externes du périanthe. Celui qui apparaît le second
ne se compose que de deux élamines superposées aux divisions internes
antérieures. Jamais, à quelque âge qu'on examine une fleur, on ne trouve
le moindre vestige d'étamines devant la division interne postérieure. Ces
élamines croissent rapidement, et se composent chacune d'un Blet et d'une
anthère biloculaire inirorse, dont le développement ultérieur n'offre rien
de parliculier. Libres à l'origine, elles restent toujours libres jusqu'il leur
base. _

Dans le Strelitz-ia auyusla, il n'y a jamais non plus que cinq étamines.
Mais ces élamines, libres à leur base, ne sondent par l'exlrémitéde leur con-
nectif avec les deux divisions internes du périanthe qui les renfermenf, peu
de temps avant l'épanouissement de la fleur. Et c'est ici un véritable phé-
nomène de soudure, puisque c'est la réunion intime de deux parties primi-
tivement distinctes.

Pistil. Lorsque les élamines sont nées, sur les bords du réceptacle qui
s'est évasé apparaissent trois mamelons superposés aux divisions externes
du périanthe Ces trois mamelons grandissent, deviennent t onnés à leur
base, et forment au-dessus de la coupe réceplaeulairc une sorte de cylindre
creux, dont l'ouverture supérieure est bordée de trois lanières qui se recou-
vrent tic papilles stigmaliques. Dans le Musa coccinea, ces trois lanières
stigmaliques sont assez larges, et restent toujours libres; dans \eStrelitzia
augvsta, ces trois lanières stigmaliques s'allongent beaucoup et se soudent
cuire elles, et avec les deux divisions internes du périanthe qui les renferme.

Pendant que ces transformations se produisent dans la partie supérieure
du pistil, on voit poindre sur les parois de la coupe réceplaeulairc (rois cor-
dons qui sont superposés aux divisions internes du périanthe. Ces trois
cordons deviennent trois lames qui s'avancenl vers l'intérieur, se rencon-
trent, se soudent et partagent la cavité, primitivement unique, en trois
compartiments ou loges. C'est dans l'angle interne de chacune de ces loges
que naissent les ovules ; ils sont sur deux séries. Ce sont des ovules ana-
Iropes qui se renflent autour de leur point d'attache ou bile, et forment
une sorte de bourrelé! qui a quelque analogie avec les arilles.

La fleur des Musaeées a donc à l'origine la même symétrie que celle des
Amaryllidécs, et en général de la plupart des Monocotylédones, et si elle
en est si différente plus tard, cela ne tient qu'à des inégalités de dévelop-
pement et d'adhérence entre ses diverses parties, et notamment à l'avor-
temenl de l'élamine postérieure.
 
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