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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0729

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ANDROCÉE. 715

restent longtemps beaucoup plus grosses que les autres. Dans tous les cas,
les etamines de chaque vcrticille se montrent toujours toutes en même
temps.

Dans les CheHdonium , les Eschollzia et quelques autres Papavéraeées,
les etamines semblent former quatre à six vcrticilles de six etamines chacun,
et alternant les uns avec les autres. Mais, chose singulière au premier
abord , les six etamines de chaque verticillc n'apparaissent pas en même
temps. Si l'on considère, par exemple, le verticille le plus rapproché de la
corolle, on voit poindre simultanément sur le réceptacle quatre étamines
alternes avec les pétales. Quant aux deux autres qui sont superposées aux
deux pétales intérieurs , elles ne se montrent qu'ensuite. Les autres vcrti-
cilles apparaissent de même chacun en deux fois, par quatre étamines la
première fois et par deux étamines la seconde. Qu'est-ce à dire? Faut-il en
conclure que la simultanéité d'évolution des étamines dans un même verti-
cille n'est vraie que quand il n'y a qu'un ou deux verticilles à l'androcée,
cl qu'elle ne l'est plus quand il y en a davantage ? Nullement. Dans ces
plantes comme ailleurs, les étamines d'un même verticille apparaissent tou-
jours en même temps, et si le contraire semble avoir lieu, c'est que chaque
prétendu verticille de six étamines en forme deux, et qu'au lieu d'être
composé de quatre verticilles seulement, l'androcée des Escholtzia, etc.,
en est composé de huit.

La corolle des Escholtzia, en effet, comprend deux paires de pétales
formant deux vcrticilles d'une paire chacun. Si la symétrie de l'androcée
était la même que la symétrie de la corolle, le premier verticille d'étamines
serait composé de deux étamines opposées superposées à la première paire
de pétales, le deuxième verticille de deux autres étamines opposées super-
posées à la seconde paire de pétales, et alternant avec les deux premières
étamines ; le troisième verticillc d'étamines serait superposé au premier, et
le quatrième au deuxième, et ainsi de suite.

Supposons qu'il en soit ainsi, et imaginons, en outre, que les deux éta-
mines du premier vcrticille de l'androcée, au lieu de rester simples comme
les deux étamines du deuxième verticille, se dédoublent chacune en deux
autres ; à la place de deux étamines superposées aux deux premiers pétales,
nous en verrons naître quatre superposées par paire à ces deux premiers
pétales, ou, en d'autres termes, alternes avec les quatre pétales, et les deux
premiers vcrticilles d'étamines dont l'un s'est dédoublé, tandis que l'autre
est resté simple, paraîtront ne plus former qu'un seul verticille de six éta-
mines, mais dont l'évolution, qui s'accomplit en deux fois, trahira l'origine.
Or cette supposition que je viens de faire se réalise sous les yeux de l'ob-
 
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