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Revue archéologique — 14.1866

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Chabouillet, Anatole: Monument mithriaque: apocryphe de la Bibliothèque impériale
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https://doi.org/10.11588/diglit.24256#0079

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MONUMENT M1THRIAQÜE APOCRYPHE. 75

se serait-il presente ä son esprit. Malheureusement, le zele collec-
tionneur ne reussit pas ä se procurer le livre de Symeoni, dejä rare
de son temps, surtout en France (1); par consequent, il ne snt pas
que le texte qu’il y aurait trouve portait ä la deuxieme ligne, au lieu
de MITHR la lecon MITHIR, qu’on trouve aussi dans un curieux ma-
nuscrit du meme erudit (2), ce qui ne permet pas de l’attribuer ä une
laute d’impression. Prive de ces documents, Caylus ne sut pas non
plus quece n’etait pointplace Saint-Jean, dans 1’ancien liötel de Che-
vrieres, que se trouvait le monument vu par Symeoni, mais rue del
Forgie, ainsi qu’on le lit dans le volume imprime, ou di Forge,
dans la maison da bedeau de Saint-Just, comme nous Fapprend le
manuscrit de Turin. Si, d’aventure, Caylus avait pu parcourir l’un
ou l’autre de ces ouvrages, il aurait encore consta!ö que le rochery
est represente avec l’addition d’un buste viril ju venile dont il n’existe
pas de vestiges sur sa pierre et qu’on ne voit pas davantage sur la
figure de Smetius, copiee par Gruter (3); tout ceci aurait pu lui
donner ä reflechir. Mais ne nous oublions pas ä expliquer l’erreur de
Caylus, etvoyons plutöt si les observations qui precedent ne justifie-
ront pas la conjecfure emise au debut de ce travail, ä savoir que si
la pierre de la Bibiiotheque imperiale est fausse, du moins ce peul
etre la copie d’un monument veritable, qui ne seiait autre quecelui
de Symeoni, lequel aurait ete detruit longtemps avanl le temps de
Caylus. A eile seule, la lecon MITHIR prouverait que le monument
de l’hötel de Chevrieres et celui de la maison du bedeau de Saint-
Just sont deux objets distinctß. Que Symeoni ait eie trompe par un
accident de la pierre ou par une faute du lapicide, il est clair qu’il
n’a pas compris l’inscription, puisque, sans songer ä Milhra, i!
attribua le monument ä Esculape en raison du serpentqui yest FigurÖ,
et Fiplrepidite naive avec Inquelle il etale cette lecon vicieuse, ainsi
que son ignorance du veritable sujet du monument, sont de sürs
garants de sa bonne foi comme de son exactitude de franscripteur,

(1) La BibliotMque imperiale possede Ylllustrazione degliepitaffi de G. Symdoni.

(2) Ce recueil, conserve ä la Bibliotlifeque de Turin et dont M. Leon Renier possöde
une copie qu’il a bien voulu'me communiquer, est intitule : L'Origine e le antichitä
di Lione. Le monument mithriaque y est dessine au fol. 84^ recto. On lit au-dessus
du dessiu : Nella via di Forge, nella casa del massiere di S. Giusto. Au-dessous, on
lit : Simulacro d’Esculapio.

(3) Je dois faire observer que la figure donnöe par Smetiuset copide par Gruter, a
ete exdcutde sur nn simple croquis pris dans les papiers de Pighi (V. la note dans
Srnetius, loc. eit.) et non d’apr&s nature, car ce serpent, qui sur la pierre de Caylus
tient une grande place et se voit ä droite, est ä peine indiqud dans les recueils de
ces deux dpigraplnstes, oü il se voit ä gauclie.
 
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