Revue archéologique (14.1866)

DICTIONNAIRE ARCHE0L0G1QUE DE LA GAULE.

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lorsque le type essentiellement romain de Ia tete casquee fait son
apparition sur les especes eduennes, qu’elle n’a plusquittees jus-
qu’aux dernieres annßes de la conquöte cesarienne. C’est ainsi que
nous connaissons des quinaires, ä ce type, des vergobrets Yalitianis
et Gonvictalitanis. Ceux du vergobret Cottus manquent encore; mais,
comme au moment de sa magistrature la eite des Eduens exer^ait
une Suprematie de fait sur la Celtique entiere, nous trouvons de
beaux semis frappes chez les Lixoviates, par le chef Cisiambus, avec
la mention purement honorifique du vergobret Cottus, CATTOS
YERGOBRETO.

II existe une serie tres-considerable de monnaies eduennes sans
nom de personnage, soiten argent, soit en potin, offrant les legendes
KAA€T, KAA€T—€AOY, KAA—€AOY, AIAOYIN, ou EA, que l’on peut
en quelque sorle considerer comme des especes eduennes republi-
caines.

Lorsque CHelvetien Orgelirix essaya de transplanter sa nation en-
tiere dans le pays des Santons, il commenca par nouer des relations
intimes avec les Eduens, dont il devait traverser le territoire. De
belles et rares monnaies d’argent au type helvet.ien de Tours, et
munies des legendes EDVIS—ORGET1R1X, furent emises alors. A
partir de ce möme temps, son allie, TEduen Dubnorix, frappa ä son
nom des quinaires de plusieurs types differents avec les legendes
DVBNORIX, DYBNORIX—ANORBO, DVBNORIX-DVBNOCOV. En
faut-il conclure que Dubnorix, ainsi que son frere Divitiac le Druide,
etait Als d’un Dubnocus? Je le crois. Quant au personnage designe
sous le nom d’ANORBO, est-ce un a'ieul, comme le pere de Dubnocos,
par exemple? Il est bien difficile de le deviner.

Au moment de la grande lutte contre les Romains, devanl Gergo-
via et devant Alesia, TEduen Litavicus joua un röle Ires-important;
aussi fit-il frapper de charmants quinaires ä son nom, avec les le-
gendes L1TA, LITAV, LITAYICOS ; ce sont les dernieres monnaies
d’attribution certaine des Eduens. On pourrait eire tente neanmoins
de rattacher h cette Serie les quinaires et potins des chefs Togirix,
Q. Vocirix, fils de Samotal, et Samotal lui-meme; mais, tout bien
considere, il semble plus probable que ces differents personnages
ont ete successivement ä la tete de la civitas des Sequanes. Enfin des
potins anepigraphes, au type du bceuf, et Ires-abondants, paraissent,
a bon droit, devoir etre classes aux Eduens, bien que les Sequanes
puissent egalement en revendiquer une tres-grande part.

.EGITNA. (Polvbe, XXXIII, vn, 2; vm, 3.)

Il n’y a rien ä ajouler ä ce que d’Anville a ecrit d’jEgitna. On ne