DICTIONNAIRE ARCHEOLOGIQUE DE LA GAULE. 209
lecon n’est donnee que par un seul manuscrit; trois donnent Nim.es;
tous les autres, c’est-ä-dire de beaucoup !e plus grand nombre^ Mines
ou Minus. Port-Miou resseinble eertainement aulant k Portus Minus
qu'Embiez peut le faire ä xEmines. Or, Port-Miou est, ä peu de chose
pres, ä la distance voulue de Marseille, entre Immadras portus
(l’ile de Maire) et Citharista portus (la Ciotal), comme le veut Pitine-
raire. La Commission propose donc, avec une cerlaine confiance, de
placer JE mines ou Minus portus ä Port-Miou. C’est ä Port-Miou
qu’on le trouvera sur la carte. (Yoyez Carsicis, Tauroeis et Tau-
roentum.)
AERIA. (Strabon, liv. IY, p. 183 ; — Pline, III, v; — Elienne de
Byzance, Be Urbibus, s. v.) Sault (?) (Yaucluse).
Strabon nomme Aeria au nombre des villes situees entre la
Durance et l’Isere^ stet §s ev TU u.Exa;u, 3toXets.xa\ Ausvicav xal ’Apauattov
xal "Aspta, ä quoi il ajouie le renseignement suivant : « Aeria, selon
Artemidore, porte un nom tres-convenable ä sa position en lieu fort
eleve, oA tq li; föpu;9at p^ydXou. Toute cette contree, en eilet, est
une plaine abondante en päturages, excepte sur la route d’Aeria ä
la Durance (?), ou il y a des deliles et des bois ä traverser. » Pline
eite aussi Aeria, qu’il fait figurer au nombre des villes de la Narbon--.
naise jouissant du droit latin. Elienne de Byzance parle egalement
d'Aeria comme d’une ville de la Gaule. Ces donnees suffisent-elles
pour determiner avec quelque vraisemblance reinplacement d’Aeria?
D’Anville plaQait cette ville sur le mont Ventoux. Adriende Valois
propose Venus que; Menard le chäteau de Lers, accepte par Walck-
naer (I, 187). qui voit dans le nom du domaine voisin, Auriac,
une alteralion du nom d’Aeria. Aucune de ces conjectures ne parait
acceplable ä la Commission, il n’y a jamais en de ville sur le mont
Ventoux; la Situation de Venasque ne repond qu’imparfaitement au
texte de Strabon; le chäteau de Lers n’y repond pas du tout. Une
opinion nouvelle, developpee par M. Courtet dans la Revue archeolo-
gique (2e annee, p. 163), et qui recut alors Papprobation de Letronne,
est beaucoup plus en rapport avec les renseignements transmis par
Strabon. Aeria, selon M. Courtet, devrait etre identifiee avec Sault,
petite ville situee sur un plateau eleve, ä Pest d’Apt, et oü se tron-
vent de nombreuses antiquites. De Sault h la Durance ou au Luberon
la route suit, en effet, des haute,urs boisees et traverse de veritables
deliles. uöspösastj cxaval xal uacooei?. La Commission a place Aeria ä
Sault avec un point de doute • c’est une position acceplable. (Yoyez
Sault.)
Vjlttu
lecon n’est donnee que par un seul manuscrit; trois donnent Nim.es;
tous les autres, c’est-ä-dire de beaucoup !e plus grand nombre^ Mines
ou Minus. Port-Miou resseinble eertainement aulant k Portus Minus
qu'Embiez peut le faire ä xEmines. Or, Port-Miou est, ä peu de chose
pres, ä la distance voulue de Marseille, entre Immadras portus
(l’ile de Maire) et Citharista portus (la Ciotal), comme le veut Pitine-
raire. La Commission propose donc, avec une cerlaine confiance, de
placer JE mines ou Minus portus ä Port-Miou. C’est ä Port-Miou
qu’on le trouvera sur la carte. (Yoyez Carsicis, Tauroeis et Tau-
roentum.)
AERIA. (Strabon, liv. IY, p. 183 ; — Pline, III, v; — Elienne de
Byzance, Be Urbibus, s. v.) Sault (?) (Yaucluse).
Strabon nomme Aeria au nombre des villes situees entre la
Durance et l’Isere^ stet §s ev TU u.Exa;u, 3toXets.xa\ Ausvicav xal ’Apauattov
xal "Aspta, ä quoi il ajouie le renseignement suivant : « Aeria, selon
Artemidore, porte un nom tres-convenable ä sa position en lieu fort
eleve, oA tq li; föpu;9at p^ydXou. Toute cette contree, en eilet, est
une plaine abondante en päturages, excepte sur la route d’Aeria ä
la Durance (?), ou il y a des deliles et des bois ä traverser. » Pline
eite aussi Aeria, qu’il fait figurer au nombre des villes de la Narbon--.
naise jouissant du droit latin. Elienne de Byzance parle egalement
d'Aeria comme d’une ville de la Gaule. Ces donnees suffisent-elles
pour determiner avec quelque vraisemblance reinplacement d’Aeria?
D’Anville plaQait cette ville sur le mont Ventoux. Adriende Valois
propose Venus que; Menard le chäteau de Lers, accepte par Walck-
naer (I, 187). qui voit dans le nom du domaine voisin, Auriac,
une alteralion du nom d’Aeria. Aucune de ces conjectures ne parait
acceplable ä la Commission, il n’y a jamais en de ville sur le mont
Ventoux; la Situation de Venasque ne repond qu’imparfaitement au
texte de Strabon; le chäteau de Lers n’y repond pas du tout. Une
opinion nouvelle, developpee par M. Courtet dans la Revue archeolo-
gique (2e annee, p. 163), et qui recut alors Papprobation de Letronne,
est beaucoup plus en rapport avec les renseignements transmis par
Strabon. Aeria, selon M. Courtet, devrait etre identifiee avec Sault,
petite ville situee sur un plateau eleve, ä Pest d’Apt, et oü se tron-
vent de nombreuses antiquites. De Sault h la Durance ou au Luberon
la route suit, en effet, des haute,urs boisees et traverse de veritables
deliles. uöspösastj cxaval xal uacooei?. La Commission a place Aeria ä
Sault avec un point de doute • c’est une position acceplable. (Yoyez
Sault.)
Vjlttu