NOTICE
SUR LES
FAITES REGEMMENT AU PIREE
AVEC LE TEXTE DE DEUX INSCRIPTIONS GRECQUES
Un antiquaire distingue d’Athenes, M. Eustratiades, appele dcpuis
la mort de M. Pittakis au poste important d’ephore des antiquites du
royaume hellenique, vient d’adresser au gouvernement grec un Rap-
port plein de curieux details sur un ensemble de decouvertes archeo-
logiques faites recemment au Piree et destinees ä enrichir le musee
national de la Grece. Ces decouvertes, qui Interessent ä la fois l’histoire
de l’art et la Science epigraphique, m’ont paru dignes d’etre signalees
aux lecteurs de cette Revue. Je me propose de les faire connailre
sommairement, en insistant sur celles qui se rapportent ä l’epi-
graphie proprement dite.
Un particulier nomme KwvcrTavrTvo? riaTia-Tmo?, ayant entrepris de se
bätir une maison au Piree, choisit un emplacement situe ä deux
cenls pas dela mer, sur la pente orientale de l’islhme qui rattacbe
au rivage la peninsule pira'ique, dans un endroit que le peuple de-
signe encore aujourd’hui sous le nom de Mouvu^ta (1). G’est lä qu’en
creusant le sol pour etablir les fondations de la nouvelle demeure, la
pioclie des ouvriers rencontra une serie d’objets antiques dont
M. Eustratiades, peu de jours apres, dressait officiellement i’inven-
taire. Une partie seulement de ces objets a ete retrouvee entre les
mains du premier possesseur; le reste avait ete vendu par lui ä
deux de ses concitoyens. M. Eustratiades, avec un zele qu’on ne
saurait trop louer, a rachete le tout au nom de i’Etat, en s’armant de
(1) A6®o; S’sffxiv yj Mouvuyja yeppovo(jid^wv (Strab. GeogrIX, 13 15).
SUR LES
FAITES REGEMMENT AU PIREE
AVEC LE TEXTE DE DEUX INSCRIPTIONS GRECQUES
Un antiquaire distingue d’Athenes, M. Eustratiades, appele dcpuis
la mort de M. Pittakis au poste important d’ephore des antiquites du
royaume hellenique, vient d’adresser au gouvernement grec un Rap-
port plein de curieux details sur un ensemble de decouvertes archeo-
logiques faites recemment au Piree et destinees ä enrichir le musee
national de la Grece. Ces decouvertes, qui Interessent ä la fois l’histoire
de l’art et la Science epigraphique, m’ont paru dignes d’etre signalees
aux lecteurs de cette Revue. Je me propose de les faire connailre
sommairement, en insistant sur celles qui se rapportent ä l’epi-
graphie proprement dite.
Un particulier nomme KwvcrTavrTvo? riaTia-Tmo?, ayant entrepris de se
bätir une maison au Piree, choisit un emplacement situe ä deux
cenls pas dela mer, sur la pente orientale de l’islhme qui rattacbe
au rivage la peninsule pira'ique, dans un endroit que le peuple de-
signe encore aujourd’hui sous le nom de Mouvu^ta (1). G’est lä qu’en
creusant le sol pour etablir les fondations de la nouvelle demeure, la
pioclie des ouvriers rencontra une serie d’objets antiques dont
M. Eustratiades, peu de jours apres, dressait officiellement i’inven-
taire. Une partie seulement de ces objets a ete retrouvee entre les
mains du premier possesseur; le reste avait ete vendu par lui ä
deux de ses concitoyens. M. Eustratiades, avec un zele qu’on ne
saurait trop louer, a rachete le tout au nom de i’Etat, en s’armant de
(1) A6®o; S’sffxiv yj Mouvuyja yeppovo(jid^wv (Strab. GeogrIX, 13 15).