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Revue archéologique — 14.1866

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Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24256#0366

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REVUE ARCIIE0L0G1QUE.

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vieux Paris, qui vient d’ötre public. Elles engagerent la ville ä creuser le
sol de la cour du Louvre pour y retrouver les substructions de la forteresse
de Philippe Auguste, dont le contour avait dtd nettement ddtermind par
l’dtude minutieuse des documents dcrils.

L’exactitude des donndes fournies aux terrassiers dtait teile que, dös les
Premiers coups depioche, la tranchde, creusde ä l’endroit presumd oüs’ou-
vrait l’une des deux portes principales (cellede l’Esl), s’est trouvde inscrite
precisdment entre les deux murs formant le passage. En prolongeant cette
tranchde, on est venu aboutir juste entre les deux tours qui flanquaient
cette porte. Ges tours, trös-rapprochdes l’une de l’autre, sont construites,
ainsi que la courtine sur laquelle eiles s’appuient, en belles pierres de
taille, parfaitement appareilldes et merveilleusement conservdes. Unaque-
duc recevant les eaux de la cour intdrieure aboulissait entre ces tours ju-
melles et se ddversait dans le fossd. La gargouille qui le termine est com-
pletement ddgagde et semble prdte ä fonctionner.

Sur Lemplacement des anciens bätiments on n’a retrouvd que des fon-
dations, mais les murs de refend fournissent des renseignements prdcieux
sur les dispositions intdrieures, ignorees jusqu’ici, du vieil ddifice. Les
murs de bordure sur la cour conservent encore une et meme deux assises
de pierre en dldvation.

On a pu constater que l’escalier principal dtait ä l’extdrieur de forme
polygonale, comme l’avait presumd l’auteur de la Topographie historique,
contrairement ä l’assertion de Sauval, qui le croyait inscrit dans une tour
ronde.

Le donjon, ou grosse tour du Louvre, a dtd retrouvd, ainsi que l’avait
prdsumd l’auteur du mfime ouvrage, aussi bien conserve que le reste, et
ddrasd ä trds-peu de profondeur sous le pavd actuel de la cour. En plusieurs
endroits ce pavd est placd sur la crete meme des ruines, de sorte que nous
foulions sans le savoir les assises de ce redoutable donjon oü Ferrand,
comte de Fl andres, Enguerrand de Coucy, Enguerrand de Marigny, Charles
le Mauvais, Jean de Graillv, l’eveque Guichard et tant d’autres prisonniers
cdldbres ont dtd enfermds.

La largeur des fosses est le seul point sur lequel les rdsultafs des fouilles
soient en ddsaccord avec les documents historiques. La contrescarpe, re-
vdtue de pierres de taille, est plus large, en effet, qu’on ne l’avait supposd.

En dehors du quadrangle qui formait l’ancien Louvre, dont les deux
ailes ouest et sud sont malheureusement engagees sous les bätiments du
palais actuel situds entre le pavillon de l’Horloge et celui du pont des
Arts, on vient de renconlrer des substructions dont on ne soupqonnait pas
l’existence. Elles prdsentent une disposition originale et sont admirable-
ment conservdes. Les fouilles se poursuivent activemenl et permettront
bientöt, sans doute, de se prononcer sur la nature et la destination de ces
annexes du vieux manoir.

Tel est en ce moment l’dtat des travaux que la ville de Paris fait exö-
cuter dans la cour du Louvre. 11s montrent avec quelle sollicilude eile
 
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