NOUVELLES ARCHEOLOGIQUES. 365
phage est ä 95 centimötres du pavage actuel : sa longueur est de 2 rnötres
5 centimötres. Sa largeur aux pieds ne ddpasse pas 20 centimelres, maisä
la töte eile en atteint 25. L’dpaisseur dlait analogue ä la largeur. 11 est
clair que ce sarcophage dtait renfermd dans un cercueil de chöne : la
planche, dpaisse de 3 ä 4 centimötres, s’dtait conservde sur l’enveloppe
mötallique et trabissait ainsi l’integritd du ddpöt.
Le poids des ddcombres entassds ä l’epoque du pavage (1736) avait dd-
foncd et effondrd le milieu du cercueil, mais le corps dtait reste parfaile-
ment intact.
L’inspection des ossements, faite avec le respect le plus religieux, a
ddinontrd que le prince avait dtd embaumd ä l’aide de substances aroma-
tiques dont nous ne pouvons donner la nature, mais oü le mercure entrait
comme agent de Conservation. Des gouttes de mercure distillaient encore :
eiles formaient meine un petit ruisseau. La couche balsamique qui enve-
loppait la töte en avait parfaitement gardd les cbeveux.
Les mains du duc dtaient pieusement croisdes sur l’abdomen, suivant
un usage chrdtien asssez commun au moyen äge. Sur la poitrine du dd-
funt on avait place une croisiöre d’une dtoffe blanche, fine et lögöre, qui
ressemblait ä de la soie ou plutöt ä du linon. Cette dtoffe n’ötait guöre
qu’une bandelette large de cinq centimötres et d’une Conservation par-
faite. C’est le seul objet d’art que nous ait fourni ce cercueil. II est dvident
que l’anneau royal ni l’dpde de Bedfort ne sont pas restes en France.
C’est chose bien frappante que de rencontrer dans le mfime sanctuaire,
et presque ä la meme heure, les deux points extremes de notre histoire.
Henry et Richard reprösentent pour nous le plus grand dpanouissement
de la puissance normande. Bedfort, au contraire,rappelle la plus profonde
humiliation que la France, notre ville et notre province aient eu ä subir
de l’dtranger. La möme eglise a etd destinde par la Providence ä renfermer
ces deux grandes pages, les plus emouvantes de notre passd.
phage est ä 95 centimötres du pavage actuel : sa longueur est de 2 rnötres
5 centimötres. Sa largeur aux pieds ne ddpasse pas 20 centimelres, maisä
la töte eile en atteint 25. L’dpaisseur dlait analogue ä la largeur. 11 est
clair que ce sarcophage dtait renfermd dans un cercueil de chöne : la
planche, dpaisse de 3 ä 4 centimötres, s’dtait conservde sur l’enveloppe
mötallique et trabissait ainsi l’integritd du ddpöt.
Le poids des ddcombres entassds ä l’epoque du pavage (1736) avait dd-
foncd et effondrd le milieu du cercueil, mais le corps dtait reste parfaile-
ment intact.
L’inspection des ossements, faite avec le respect le plus religieux, a
ddinontrd que le prince avait dtd embaumd ä l’aide de substances aroma-
tiques dont nous ne pouvons donner la nature, mais oü le mercure entrait
comme agent de Conservation. Des gouttes de mercure distillaient encore :
eiles formaient meine un petit ruisseau. La couche balsamique qui enve-
loppait la töte en avait parfaitement gardd les cbeveux.
Les mains du duc dtaient pieusement croisdes sur l’abdomen, suivant
un usage chrdtien asssez commun au moyen äge. Sur la poitrine du dd-
funt on avait place une croisiöre d’une dtoffe blanche, fine et lögöre, qui
ressemblait ä de la soie ou plutöt ä du linon. Cette dtoffe n’ötait guöre
qu’une bandelette large de cinq centimötres et d’une Conservation par-
faite. C’est le seul objet d’art que nous ait fourni ce cercueil. II est dvident
que l’anneau royal ni l’dpde de Bedfort ne sont pas restes en France.
C’est chose bien frappante que de rencontrer dans le mfime sanctuaire,
et presque ä la meme heure, les deux points extremes de notre histoire.
Henry et Richard reprösentent pour nous le plus grand dpanouissement
de la puissance normande. Bedfort, au contraire,rappelle la plus profonde
humiliation que la France, notre ville et notre province aient eu ä subir
de l’dtranger. La möme eglise a etd destinde par la Providence ä renfermer
ces deux grandes pages, les plus emouvantes de notre passd.