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STATUES ANTIQUES TROUVEES AU KEF
encore çà el là se dresser au milieu des constructions mauresques les
l'estes d’édifices antiques considérables. Partout où l’on creuse le sol,
on retrouve des pierres de taille revêtues d’inscriptions, des fragments
d’architecture, des statues.
En 1883, un habitant du Kef se fit bâtir une maison dans le quar-
tier nord-est de la ville, tout près des ruines de thermes antiques dont
les murailles massives, faites de blocage très dur, défient les injures du
temps. En creusant les fondations, on rencontra, à une profondeur de
quatre mètres, un pavage en marbre sur lequel gisaient de nombreux
fragments de sculpture, trois statues presque intactes, des têtes, des
bras, des bas-reliefs, etc.
Aujourd’hui, nous ne nous occuperons que de la tête de femme re-
produite par notre gravure. Il serait assez difficile de dire qui elle re-
présente, car elle n’est accompagnée d’aucun attribut qui vienne
appuyer les hypothèses que peuvent faire naître son expression et son
caractère. Mais il suffit d’examiner ce beau marbre pour être convaincu
que l’on est en présence d’une des plus belles œuvres que l’art antique
ait laissées en Afrique.
M. Cambon, alors ministre résident de France à Tunis, et auteur
d’une loi sévère destinée à arrêter le pillage des antiquités de la Ré-
gence, la vit peu après sa découverte.
En homme de goût et en fin connaisseur, il en admira la perfection
du travail, il en reconnut tout le mérite et se la fit envoyer à la Rési-
dence à Tunis. Qu’en a-t-il fait? Figure-t-elle dans les galeries du
musée que l’on forme an palais de Kassar-Saïd ? A-t-elle été adressée
au musée du Louvre? Oubliée à la Résidence...? enfin, qu’est-elle deve-
nue? Nous souhaitons que ces lignes et notre gravure attirent l’atten-
tion sur ce marbre précieux et lui assurent une place dans nos collec-
tions publiques.
Soffite provenant d'un temple du Kef.
STATUES ANTIQUES TROUVEES AU KEF
encore çà el là se dresser au milieu des constructions mauresques les
l'estes d’édifices antiques considérables. Partout où l’on creuse le sol,
on retrouve des pierres de taille revêtues d’inscriptions, des fragments
d’architecture, des statues.
En 1883, un habitant du Kef se fit bâtir une maison dans le quar-
tier nord-est de la ville, tout près des ruines de thermes antiques dont
les murailles massives, faites de blocage très dur, défient les injures du
temps. En creusant les fondations, on rencontra, à une profondeur de
quatre mètres, un pavage en marbre sur lequel gisaient de nombreux
fragments de sculpture, trois statues presque intactes, des têtes, des
bras, des bas-reliefs, etc.
Aujourd’hui, nous ne nous occuperons que de la tête de femme re-
produite par notre gravure. Il serait assez difficile de dire qui elle re-
présente, car elle n’est accompagnée d’aucun attribut qui vienne
appuyer les hypothèses que peuvent faire naître son expression et son
caractère. Mais il suffit d’examiner ce beau marbre pour être convaincu
que l’on est en présence d’une des plus belles œuvres que l’art antique
ait laissées en Afrique.
M. Cambon, alors ministre résident de France à Tunis, et auteur
d’une loi sévère destinée à arrêter le pillage des antiquités de la Ré-
gence, la vit peu après sa découverte.
En homme de goût et en fin connaisseur, il en admira la perfection
du travail, il en reconnut tout le mérite et se la fit envoyer à la Rési-
dence à Tunis. Qu’en a-t-il fait? Figure-t-elle dans les galeries du
musée que l’on forme an palais de Kassar-Saïd ? A-t-elle été adressée
au musée du Louvre? Oubliée à la Résidence...? enfin, qu’est-elle deve-
nue? Nous souhaitons que ces lignes et notre gravure attirent l’atten-
tion sur ce marbre précieux et lui assurent une place dans nos collec-
tions publiques.
Soffite provenant d'un temple du Kef.