CULTURE RATIONNELLE
DE LA POMME DE TERRE
Parmi les nombreuses variétés de légumes que l’homme emploie
journellement pour son alimentation, il en est peu qui offrent autant
de ressources que la pomme de terre, un des dons les plus précieux
que nous ait fait le Nouveau-Monde.
Constituant, presque à elle seule, la nourriture du pauvre, elle figure
souvent avec honneur sur la table du riche. Aussi la consommation de
cette utile solanée est-elle considérable.
Mais combien ne pourrait-on pas augmenter sa production en la
soumettant à une culture mieux raisonnée, facile et peu coûteuse !
Un premier pas a déjà été fait dans l’intérêt de sa production, le
battage est certainement une grande amélioration de culture, outre
que ce procédé a l’avantage de favoriser la tubérisation des rameaux
souterrains, il soustrait ces derniers à l’action de la lumière, qui a
l’inconvénient de verdir les tubercules ; or, il faut savoir que les
tubercules verdis constituent un aliment dangereux, car en cet état, il
s’y produit de la solanine, substance éminemment vénéneuse.
Rien que doué d’un double avantage, le buttage ne suffit pas à
donner un produit en rapport avec la richesse de la végétation.
Le tubercule, en effet, n’appartient pas, comme on l’a cru longtemps,
à la racine delà plante; il constitue des rameaux, des tiges souterraines
chargées d’emmagasiner des aliments de réserve ; les expériences
d’observateurs habiles, tels que Dupetit-Thouars, Dunal et Turpin
l’ont suffisamment prouvé.
Or, en vertu de ia loi de l’équilibre des fonctions vitales, il est
évident que les rameaux souterrains produiront d’autant plus de
tubercules que les rameaux aériens seront moins nombreux; telle est
la base de la méthode que je préconise, méthode dont l’utilité me
paraît confirmée par les principes suivants énoncés par le botaniste
Sachs :
DE LA POMME DE TERRE
Parmi les nombreuses variétés de légumes que l’homme emploie
journellement pour son alimentation, il en est peu qui offrent autant
de ressources que la pomme de terre, un des dons les plus précieux
que nous ait fait le Nouveau-Monde.
Constituant, presque à elle seule, la nourriture du pauvre, elle figure
souvent avec honneur sur la table du riche. Aussi la consommation de
cette utile solanée est-elle considérable.
Mais combien ne pourrait-on pas augmenter sa production en la
soumettant à une culture mieux raisonnée, facile et peu coûteuse !
Un premier pas a déjà été fait dans l’intérêt de sa production, le
battage est certainement une grande amélioration de culture, outre
que ce procédé a l’avantage de favoriser la tubérisation des rameaux
souterrains, il soustrait ces derniers à l’action de la lumière, qui a
l’inconvénient de verdir les tubercules ; or, il faut savoir que les
tubercules verdis constituent un aliment dangereux, car en cet état, il
s’y produit de la solanine, substance éminemment vénéneuse.
Rien que doué d’un double avantage, le buttage ne suffit pas à
donner un produit en rapport avec la richesse de la végétation.
Le tubercule, en effet, n’appartient pas, comme on l’a cru longtemps,
à la racine delà plante; il constitue des rameaux, des tiges souterraines
chargées d’emmagasiner des aliments de réserve ; les expériences
d’observateurs habiles, tels que Dupetit-Thouars, Dunal et Turpin
l’ont suffisamment prouvé.
Or, en vertu de ia loi de l’équilibre des fonctions vitales, il est
évident que les rameaux souterrains produiront d’autant plus de
tubercules que les rameaux aériens seront moins nombreux; telle est
la base de la méthode que je préconise, méthode dont l’utilité me
paraît confirmée par les principes suivants énoncés par le botaniste
Sachs :