Revue de l'Afrique française (Paris, 6 (Septième Année).1888)

DIVERS FRAGMENTS
D’UNE LISTE D’ETHNIQUES
TROUVÉS A CARTHAGE
de 1879 a 1888

L’épigraphie latine de Carthage, surtout lorsqu’il s’agit des monu-
ments compris dans l’enceinte de ses murs, a été tellement mutilée
qu’on ne peut guère retrouver, dans les fouilles, d’inscriptions entières.
11 faut presque toujours se résigner à ne voir sortir du sol que des
fragments isolés. Mais, en réunissant et en classant avec patience le
plus grand nombre possible de débris, on peut espérer de reconstituer
un jour un certain nombre de textes. C’est ce que nous avons entrepris
ici, et voici un des résultats intéressants de l’application de cette
méthode.
J’ai publié en 1884, dans le Bulletin épigraphique (1), un marbre
brisé, trouvé, le 15 mai 1879, entre la colline de Saint-Louis et la
mer, et mentionnant les noms de plusieurs villes de l’Afrique. On y
lisait, en effet :
////////// ANISE uses
Max VLITANI
/// NENNENSES
MIZEOTERENEN ses
5 OPPIDANINO vani
//////// I T ani
lre ligne, manquent les cinq premières lettres.
3e ligne, manquent les deux premières lettres.
6e ligne, manquent les cinq ou six premières lettres. Avant la lettre 1,
amorces pouvant appartenir à un I et un L.
Charles Tissot eut l’occasion de voir ce fragment dans notre collec-

(1) Septembre-octobre, p. 209, n° 282.