DOI issue:
Nr. 34
DOI article:Bibliographie
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19135#0062
BIBLIOGRAPHIE
Mario Vivarez. — LHalfa, étude industrielle et botanique, 1886
(in-4° de 144 pages avec 2 planches), prix : 4 francs, Barbier libr.-éd.
31, rue Bonaparte. — En janvier 1886, la question de l’exploitation de
l’Halfa fut mise au concours par le gouvernement général de l’Algérie,
et cet intéressant mémoire, dû à la plume d’un ingénieur civil aux
études des chemins de fer d’Alger à Laghouat, obtint le prix attribué
au meilleur traité sur la matière.
L’étude de M. Mario Vivarez comprend cinq parties ou chapitres
relatifs à la végétation, à l’exploitation, à la manipulation et à l’emploi
dans l’industrie de cette plante précieuse; aux améliorations à apporter
dans sa culture, aux mesures à prendre contre les abus d’une exploi-
tation quelquefois imprévoyante, enfin sa réglementation adminis-
trative.
Les commerçants algériens, espagnols et anglais confondent, sous le
nom générique d'halfa, un certain nombre de graminées, parmi les-
quelles nous distinguerons surtout le sparte (,ligeum spartum) et le
stipe tenace (stipa tenacissima, macrochlea tenocinium) ou halfa pro-
prement dit.
Le stipe tenace est très répandu dans la région des Hauts-Plateaux;
ses tiges, longues souvent de plus d’un mètre, sont rigides, glabres,
noueuses, croissant par touffes rapprochées. Celles du sparte, au con-
traire, sont exemptes de nœuds et couvertes de poils droits et courts
qui les rendent rugueuses au toucher; elles poussent en buissons, avec
des racines communes dont le groupement atteint jusqu’à 3 mètres de
circonférence. La feuille de l’halfa, bien que très flexible, est plus
ferme, plus difficile à rompre que celle du sparte : aussi la recherche-
t-on de préférence pour certaines utilisations industrielles.
L’Halfa (cette orthographe correspond plus littéralement au vocable
arabe halfâ, plante avec laquelle on peut lier) s’étend d’une ma-
nière générale, dans la région nord africaine, du 40e degré latitude
nord au 32n degré, et à une altitude variant depuis le niveau de la mer
jusqu’à 1,200 mètres environ. Sa région est limitée aunord par Sebdou,
Saïda, Batna, Soukharras et Kairouan; elle se prolonge jusqu’aux
Mario Vivarez. — LHalfa, étude industrielle et botanique, 1886
(in-4° de 144 pages avec 2 planches), prix : 4 francs, Barbier libr.-éd.
31, rue Bonaparte. — En janvier 1886, la question de l’exploitation de
l’Halfa fut mise au concours par le gouvernement général de l’Algérie,
et cet intéressant mémoire, dû à la plume d’un ingénieur civil aux
études des chemins de fer d’Alger à Laghouat, obtint le prix attribué
au meilleur traité sur la matière.
L’étude de M. Mario Vivarez comprend cinq parties ou chapitres
relatifs à la végétation, à l’exploitation, à la manipulation et à l’emploi
dans l’industrie de cette plante précieuse; aux améliorations à apporter
dans sa culture, aux mesures à prendre contre les abus d’une exploi-
tation quelquefois imprévoyante, enfin sa réglementation adminis-
trative.
Les commerçants algériens, espagnols et anglais confondent, sous le
nom générique d'halfa, un certain nombre de graminées, parmi les-
quelles nous distinguerons surtout le sparte (,ligeum spartum) et le
stipe tenace (stipa tenacissima, macrochlea tenocinium) ou halfa pro-
prement dit.
Le stipe tenace est très répandu dans la région des Hauts-Plateaux;
ses tiges, longues souvent de plus d’un mètre, sont rigides, glabres,
noueuses, croissant par touffes rapprochées. Celles du sparte, au con-
traire, sont exemptes de nœuds et couvertes de poils droits et courts
qui les rendent rugueuses au toucher; elles poussent en buissons, avec
des racines communes dont le groupement atteint jusqu’à 3 mètres de
circonférence. La feuille de l’halfa, bien que très flexible, est plus
ferme, plus difficile à rompre que celle du sparte : aussi la recherche-
t-on de préférence pour certaines utilisations industrielles.
L’Halfa (cette orthographe correspond plus littéralement au vocable
arabe halfâ, plante avec laquelle on peut lier) s’étend d’une ma-
nière générale, dans la région nord africaine, du 40e degré latitude
nord au 32n degré, et à une altitude variant depuis le niveau de la mer
jusqu’à 1,200 mètres environ. Sa région est limitée aunord par Sebdou,
Saïda, Batna, Soukharras et Kairouan; elle se prolonge jusqu’aux