LES CRIQUETS
Ces insectes, connus sous le nom vulgaire et impropre de saute-
relles, ont été l’objet d’une étude toute spéciale au congrès scientifique
d’Oran.
M. Künckel y a consacré une intéressante conférence que nous allons
analyser rapidement en y ajoutant quelques détails relatifs aux moeurs
et à la reproduction de ces insectes.
Les criquets, qui diffèrent beaucoup de la sauterelle ordinaire, appar-
tiennent à la classe des orthoptères et forment la famille naturelle des
Acridiens, du nom d’Acridium qui leur avait été donné dans l’ancienne
Grèce. Leurs antennes sont courtes et rigides, an lieu d’être longues et
flexibles comme chez la sauterelle, le sabre qui terminait l’abdomen
de la femelle a disparu, leurs ailes sont incolores ou bien variées de
rouge, de bleu, de jaune avec des bandes noires.
Les organes respiratoires sont constitués par de nombreuses trachées
vésiculeuses, membraneuses, au nombre de trois paires dans le thorax,
de huit dans l’abdomen, et dont les anastomoses transversales sont
dilatées en larges vésicules aériennes; au moyen de ces réservoirs
aériens, ils peuvent faire de lointains voyages. Ils s'y préparent plu-
sieurs jours à l’avance en faisant entrer l’air dans leurs trachées par
aspiration; leurs tubes aériens deviennent alors de gros cylindres
accompagnés de ballons renflés. Leur appareil musical diffère beau-
coup de celui des sauterelles.
Le criquet se dresse sur ses quatre pattes antérieures, replie ses
jambes et frotte rapidement les cuisses contre les nervures saillantes
des ses élytres.
La ponte a lieu au moyen de l’abdomen, dont les quatre valves ter-
minales taraudent la terre meuble ou sablonneuse, la femelle étant sur
le sol, les six tarses posés à plat.
L’abdomen pénètre en entier dans la terre en étendant considérable-
ment ses anneaux; les œufs sont déposés l’un après l’autre, verticale-
ment, et enduits d’une liqueur blanche, écumeuse, qui sort du corps
Ces insectes, connus sous le nom vulgaire et impropre de saute-
relles, ont été l’objet d’une étude toute spéciale au congrès scientifique
d’Oran.
M. Künckel y a consacré une intéressante conférence que nous allons
analyser rapidement en y ajoutant quelques détails relatifs aux moeurs
et à la reproduction de ces insectes.
Les criquets, qui diffèrent beaucoup de la sauterelle ordinaire, appar-
tiennent à la classe des orthoptères et forment la famille naturelle des
Acridiens, du nom d’Acridium qui leur avait été donné dans l’ancienne
Grèce. Leurs antennes sont courtes et rigides, an lieu d’être longues et
flexibles comme chez la sauterelle, le sabre qui terminait l’abdomen
de la femelle a disparu, leurs ailes sont incolores ou bien variées de
rouge, de bleu, de jaune avec des bandes noires.
Les organes respiratoires sont constitués par de nombreuses trachées
vésiculeuses, membraneuses, au nombre de trois paires dans le thorax,
de huit dans l’abdomen, et dont les anastomoses transversales sont
dilatées en larges vésicules aériennes; au moyen de ces réservoirs
aériens, ils peuvent faire de lointains voyages. Ils s'y préparent plu-
sieurs jours à l’avance en faisant entrer l’air dans leurs trachées par
aspiration; leurs tubes aériens deviennent alors de gros cylindres
accompagnés de ballons renflés. Leur appareil musical diffère beau-
coup de celui des sauterelles.
Le criquet se dresse sur ses quatre pattes antérieures, replie ses
jambes et frotte rapidement les cuisses contre les nervures saillantes
des ses élytres.
La ponte a lieu au moyen de l’abdomen, dont les quatre valves ter-
minales taraudent la terre meuble ou sablonneuse, la femelle étant sur
le sol, les six tarses posés à plat.
L’abdomen pénètre en entier dans la terre en étendant considérable-
ment ses anneaux; les œufs sont déposés l’un après l’autre, verticale-
ment, et enduits d’une liqueur blanche, écumeuse, qui sort du corps