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Revue de l'Afrique française — Paris, 6 (Septième Année).1888

DOI Heft:
Nr. 46
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Piesse, L.: [Les villes de l'Algérie]: Tlemcen, [7]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19135#0349

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TLEMCEN

Suite (1)

Deux faits considérables marquent dans le règne de Tsabiti : le pre-
mier est la prise de Grenade, à la suite de laquelle Abou-Abd-Allah-
Mohamtned (Boabdil) demandant l’hospitalité au sultan Tsabiti, vient
mourir à Tlemcen en 899 de l’Hégire (1494 de J.-C.); le second c’est la
prise de Mers-el-Kebir, l’un des ports où les corsaires musulmans
ramenaient les esclaves faits sur les côtes d’Espagne et d’Italie et les
galions chargés des richesses de l’Amérique.
Si Tsabiti avait eu le don de la prescience, il aurait pu voir dans
Mers-el-Kebir le vaisseau sur lequel s’embarquait son dernier rejeton,
pour aller s’éteindre misérablement en Espagne, comme Boabdil était
venu s’éteindre non moins misérablement à Tlemcen.
La science est toujours en honneur sous le règne de Tsabiti. Es-
Senouçi, théologien, grammairien, médecin, mathématicien et astro-
nome, et Sidi Zekir, théologien, jurisconsulte, sont les deux principaux
savants dont Tlemcen garde le souvenir. Ils sont enterrés à droite de
la route d’El-Cubbad.
Le xvie siècle marque la décadence des Beni-Zeiyan. Pendant que les
Espagnols s’emparent de Mers-el-Kebir, d’Oran, de Mostaganem, de
Mazagran, d’Honeïn qu’ils détruisent, d’Alger devant lequel ils cons-
truisent le Penon et de Bougie, les frères Aroudj et Kheir-ed-din fondent
la régence d’Alger. Nous ne suivrons pas règne par règne les événe-
ments qui amenèrent cette décadence.
Les chrétiens sont massacrés dans la Ivissaria ; les juifs, de leur
côté, n’échappent pas à la mort ; mais ces épouvantables rigueurs ne
remplissent pas le trésor des sultans qui, dans leur politique expectante,
ont recours tantôt aux Espagnols, tantôt aux Turcs. Abou-Hammou 111“
se reconnaît vassal de l’Espagne, mais il quitte Tlemcen devant Aroudj,

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