Revue de l'Afrique française — Paris, 6 (Septième Année).1888
Cite this page
Please cite this page by using the following URL/DOI:
https://doi.org/10.11588/diglit.19135#0241
DOI issue:
Nr. 41
DOI article:Piesse, L.: [Les villes de l'Algérie]: Tlemcen, [3]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19135#0241
TLEMCEN
187
el-Mansour qu’apparaît Abd-el-Hack, le Mérinide, qui prend le com-
mandement des Beni-Merin, et transmettra le pouvoir à ses descendants
qui gouverneront plus tard le Maghreb et l’Espagne, à la place des
Almohades. Les Beni-Merin formaient une branche des Ouâcin, se
rattachant à la branche des Zenata.
Vers la lin du règne de Yakoub-el-Mansour, mourait le fameux ma-
rabout Choaïb-ibn-Huçeïn-el-Andaloci, surnommé Abou-Median et plus
connu sous le nom de Sidi-Bou-Medin, né à Séville et destiné par sa
famille à la profession des armes. Ben-Medin, entraîné vers les sciences,
étudia à Séville, à Fez, à Tlemcen, puis se rendit à la Mecque où le
Ancien cloître extérieur de Sidi-Bou-Médine, démoli
et transformé en dégagement.
célèbre Abd-el-Rader-el-Djilâni l’initia à l’ordre du Khouan, dont il
était le chef. Bou-Medin, apôtre et maître de la révélation, ne tarda pas
à se faire connaître par ses miracles. Après avoir professé à Bagdad, à
Séville, à Cordoue et à Bougie, il s’établit dans cette dernière ville, où
la science était en grand honneur. Desservi par des envieux auprès de
Yakoub-el-Mansour, il fut appelé à Tlemcen par ce prince qui voulut
le voir et l’interroger. Le marabout se rendit aux ordres de Yakoub ;
mais, arrivé à l’oued Isser, il mourut en disant : « Dieu est la vérité
suprême ! » Transporté à El-Eubbad, il fut enterré sous la koubba, où
se trouvaient déjà les restes de plusieurs oualis de distinction. En-
187
el-Mansour qu’apparaît Abd-el-Hack, le Mérinide, qui prend le com-
mandement des Beni-Merin, et transmettra le pouvoir à ses descendants
qui gouverneront plus tard le Maghreb et l’Espagne, à la place des
Almohades. Les Beni-Merin formaient une branche des Ouâcin, se
rattachant à la branche des Zenata.
Vers la lin du règne de Yakoub-el-Mansour, mourait le fameux ma-
rabout Choaïb-ibn-Huçeïn-el-Andaloci, surnommé Abou-Median et plus
connu sous le nom de Sidi-Bou-Medin, né à Séville et destiné par sa
famille à la profession des armes. Ben-Medin, entraîné vers les sciences,
étudia à Séville, à Fez, à Tlemcen, puis se rendit à la Mecque où le
Ancien cloître extérieur de Sidi-Bou-Médine, démoli
et transformé en dégagement.
célèbre Abd-el-Rader-el-Djilâni l’initia à l’ordre du Khouan, dont il
était le chef. Bou-Medin, apôtre et maître de la révélation, ne tarda pas
à se faire connaître par ses miracles. Après avoir professé à Bagdad, à
Séville, à Cordoue et à Bougie, il s’établit dans cette dernière ville, où
la science était en grand honneur. Desservi par des envieux auprès de
Yakoub-el-Mansour, il fut appelé à Tlemcen par ce prince qui voulut
le voir et l’interroger. Le marabout se rendit aux ordres de Yakoub ;
mais, arrivé à l’oued Isser, il mourut en disant : « Dieu est la vérité
suprême ! » Transporté à El-Eubbad, il fut enterré sous la koubba, où
se trouvaient déjà les restes de plusieurs oualis de distinction. En-