DOI issue:
Nr. 54
DOI article:Castonnet des Fosses, Henri: La dynastie des Chérifs Fileli, [2]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19135#0540
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LA DYNASTIE DES CHEHIFS FILELI
sait rien à désirer. Malgré ses efforts, Ismaël ne put venir à bout de
Ceuta, et ce siège, qui était une véritable guerre, lui coûta près de
100,000 hommes.
La France était la nation européenne que préférait Moulê-Ismaël ;
il avait entendu parler de la puissance de son roi qui cependant ne
lui portait pas ombrage, puisqu’il n’occupait aucun point du territoire
marocain. Louis XIV avait à se plaindre des pirates de Salé qui captu-
raient des bâtiments français, et un certain nombre de ses sujets étaient
détenus en esclavage.
En 1680, le chef d’escadre Rousselet de Château-Renaut vint blo-
quer le port de Salé, et l’année suivante, il recommençait le blocus.
Moulê-Ismaël qui était désireux de l’amitié du roi de France, s’em-
pressa de lui envoyer un ambassadeur, le hakem de Tétouan, El-Hadj-
Temin. Un traité fut signé à Saint-Germain le 29 janvier 1682. L’en-
voyé marocain obtint le plus grand succès dans les bals à Brest,
Vannes, Nantes, Angers, Blois et à la cour. Les images hyperboliques
par lesquelles il faisait comprendre son admiration plurent beaucoup
aux dames, et, de retour au Maroc, il publia ses notes de voyage sous
le titre de Livre des miracles.
H. Castonnet des Fosses.
(A suivre.)
Le Propriétaire-Gérant, J. POINSSOT.
Paris. — lmp. Paul Dupont, 24, rue du Bouloi (Cl.) 214.12.88.
LA DYNASTIE DES CHEHIFS FILELI
sait rien à désirer. Malgré ses efforts, Ismaël ne put venir à bout de
Ceuta, et ce siège, qui était une véritable guerre, lui coûta près de
100,000 hommes.
La France était la nation européenne que préférait Moulê-Ismaël ;
il avait entendu parler de la puissance de son roi qui cependant ne
lui portait pas ombrage, puisqu’il n’occupait aucun point du territoire
marocain. Louis XIV avait à se plaindre des pirates de Salé qui captu-
raient des bâtiments français, et un certain nombre de ses sujets étaient
détenus en esclavage.
En 1680, le chef d’escadre Rousselet de Château-Renaut vint blo-
quer le port de Salé, et l’année suivante, il recommençait le blocus.
Moulê-Ismaël qui était désireux de l’amitié du roi de France, s’em-
pressa de lui envoyer un ambassadeur, le hakem de Tétouan, El-Hadj-
Temin. Un traité fut signé à Saint-Germain le 29 janvier 1682. L’en-
voyé marocain obtint le plus grand succès dans les bals à Brest,
Vannes, Nantes, Angers, Blois et à la cour. Les images hyperboliques
par lesquelles il faisait comprendre son admiration plurent beaucoup
aux dames, et, de retour au Maroc, il publia ses notes de voyage sous
le titre de Livre des miracles.
H. Castonnet des Fosses.
(A suivre.)
Le Propriétaire-Gérant, J. POINSSOT.
Paris. — lmp. Paul Dupont, 24, rue du Bouloi (Cl.) 214.12.88.