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VOYAGE DE TUNIS AU KEF
matériaux avaient appartenu ; nous en eussions peut-être trouvé si
le temps nous eût permis de prolonger nos recherches.
L’endroit où nous devions coucher étant très éloigné du lieu où
nous étions, il fallut forcer notre marche pour réparer la perte de
temps que nous avions employé à visiter les ruines que je viens de
décrire, aussi nous arrivâmes très tard à la ville de Tastort.
Aussitôt notre arrivée, on nous annonça qu’aux environs de cette
ville il existait des monuments dignes d'attention; il n’en fallut pas
davantage pour déterminer nos officiers à séjourner le lendemain,
18 octobre.
Dès le point du jour, nous montâmes à cheval accompagnés des
guides que nous avait donnés le gouverneur; ils nous conduisirent
dans la direction du ponant, à une lieue de la ville.
Arrivés sur le lieu qu’on nous avait signalé, nous observâmes d’abord
un bel édifice composé en tout de seize colonnes cannelées à jour
d’un bout à l’autre d’après les règles de l’architecture de l’ordre co-
rinthien, sur lesquelles le temps avait peu exercé ses ravages; elles
étaient toutes parfaitement semblables, ayant quatre pieds de diamètre
et trente-huit pieds de hauteur.
Quatre desdites colonnes formaient, en quelque sorte, avant-corps
sur la façade, distante l’une de l’autre de quatorze pieds; les chapi-
teaux qui les surmontaient étaient composés de quatre pierres seule-
ment, qui remplissaient l’intervalle entre elles; un fronton du meilleur
goût était placé au-dessous, ne le cédant en rien à la magnificence de
ce monument. Au milieu du fronton dont il s’agit, nous remarquâmes
une aigle dont la sculpture était presque effacée par le temps, et nous
sevra de toutes descriptions.
(A suivre.)
Le Propriétaire-Gérant, J. POiNSSOT.
Paris. — lmp. Paul Dupont, 24, rue du Buuloi (CI.) 2J3.10.8S.
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VOYAGE DE TUNIS AU KEF
matériaux avaient appartenu ; nous en eussions peut-être trouvé si
le temps nous eût permis de prolonger nos recherches.
L’endroit où nous devions coucher étant très éloigné du lieu où
nous étions, il fallut forcer notre marche pour réparer la perte de
temps que nous avions employé à visiter les ruines que je viens de
décrire, aussi nous arrivâmes très tard à la ville de Tastort.
Aussitôt notre arrivée, on nous annonça qu’aux environs de cette
ville il existait des monuments dignes d'attention; il n’en fallut pas
davantage pour déterminer nos officiers à séjourner le lendemain,
18 octobre.
Dès le point du jour, nous montâmes à cheval accompagnés des
guides que nous avait donnés le gouverneur; ils nous conduisirent
dans la direction du ponant, à une lieue de la ville.
Arrivés sur le lieu qu’on nous avait signalé, nous observâmes d’abord
un bel édifice composé en tout de seize colonnes cannelées à jour
d’un bout à l’autre d’après les règles de l’architecture de l’ordre co-
rinthien, sur lesquelles le temps avait peu exercé ses ravages; elles
étaient toutes parfaitement semblables, ayant quatre pieds de diamètre
et trente-huit pieds de hauteur.
Quatre desdites colonnes formaient, en quelque sorte, avant-corps
sur la façade, distante l’une de l’autre de quatorze pieds; les chapi-
teaux qui les surmontaient étaient composés de quatre pierres seule-
ment, qui remplissaient l’intervalle entre elles; un fronton du meilleur
goût était placé au-dessous, ne le cédant en rien à la magnificence de
ce monument. Au milieu du fronton dont il s’agit, nous remarquâmes
une aigle dont la sculpture était presque effacée par le temps, et nous
sevra de toutes descriptions.
(A suivre.)
Le Propriétaire-Gérant, J. POiNSSOT.
Paris. — lmp. Paul Dupont, 24, rue du Buuloi (CI.) 2J3.10.8S.