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Études sue quelques aebres égyptiens.
ordre de colonnes égyptiennes1. Ses fruits, fort substantiels, étaient souvent présentés en
offrandes aux dieux ou aux défunts 2, et on les mangeait frais3, secs4, ou réduits en pâte5.
Les dattes entraient aussi dans certaines préparations magiques6. Enfin les fibrilles ou fila-
ments, qui pendent entre les frondes des dattiers, étaient encore employées par les Égyptiens
à des usages divers7.
Quant aux propriétés médicales de ces arbres, elles sont, pour le dattier, à peu près
les mêmes dans Pline et dans les papyrus médicaux égyptiens. Les fruits des cucifères ne
sont pas cités dans ces textes, du moins sous le nom de ^^^^i^-
Selon Pline 8 et Gargilius Martialis9, les dattes sont bonnes pour la vessie, l'estomac,
le ventre et les intestins ; de plus, elles entrent dans la composition d'un certain nombre de collyres.
Ces divers emplois se retrouvent au papyrus Ebers10.
<==>T ^ T ^var'^7^7 o r te^s sont ^es noms ^es ^eux esPèces
de palmiers d'Egypte, Pliœnix dactylifera L. et Cucifera thebaica Del. (var. Hyphœne coria-
cea Gârtn.). (Sera continué.)
V. loret.
inschriften, I, 107; cf. ZeUschrift, 1871, p. 141). «Sont les chapiteaux qui se trouvent en elles (les colonnes)
»en forme de hun et de menh, et les fûts en forme de dattiers et de papyrus.» r\ ï\\^^z^'
i w i ^ j (Temple d'Edfou, dans Brugsch, T)ict., p. 354). « Ses colonnes sont en forme de dattiers et
'-' aa/wna \ 1
» de papyrus, avec des chapiteaux en forme de lotus.
2) Cf. Pap. Anast. IV, pl. 12, 1. 8 à 9, et gr. pap. Harris XXI, b, 2 à 3, LIV, a, 9, etc.
5)
^ aa^aa ^s^Xïj «.cueillis», du rad. ^ /wsaaa ^>~- «couper, trancher», gr. pap. Harris, XXI, b, 2.
5) A ^\ r—^—, de Jjjbv1 "^H) 1 ^ « écraser, triturer » gr. pap. Harris XXXVII, a, 5, LIV, a, 10.
6) Cf. Todt. XVII, 89, CXXXVI, o, etc., et Mariette, Dendérah, IV, pl. 35 à 39, passim. Dans
ce texte, de même que dans le papyrus Ebers, le mot ^ [_ ^^yjj (var. [j q o 1 «bouquet, grappe»,
sert à désigner les régimes de dattes.
DihacHEN, Bec. IV, 90) «laver les ordures qui sont a sa tête (il s'agit d'un bœuf) et nettoyer ses sabots
»avec des fibrilles de dattiers» (comp. copt. ujïio-tr, xojjuxv, comam alere, et ujOTÊene, fibrse seu filamenta
palma?). On rencontre dans le grand papyrus Harris, entre autres offrandes, aaEaa ^ Ij ( l^ôTI^
(LXXIV, 10) «filaments de dattiers, 2300». vv avwna JJ <=^> 1/Y îk&£
8) Hist. Nat., XXIII, 51 (4).
9) Gargilii Martialis Medicinœ ex oleribus et pomîs, ed. Val. Rose, Teubner, Lipsise 1875, p. 205 à 206.
10) Cf. pour le ventre VII, 7, XXIV, 12, XXXV, 7, XC, 2, etc.; pour les voies urinaires XLVIII,
22, XLIX, 17, LXXXIII, 20, etc.; pour les intestins, XXII, 1, etc.; pour les yeux, LXIII, 9, etc.
Études sue quelques aebres égyptiens.
ordre de colonnes égyptiennes1. Ses fruits, fort substantiels, étaient souvent présentés en
offrandes aux dieux ou aux défunts 2, et on les mangeait frais3, secs4, ou réduits en pâte5.
Les dattes entraient aussi dans certaines préparations magiques6. Enfin les fibrilles ou fila-
ments, qui pendent entre les frondes des dattiers, étaient encore employées par les Égyptiens
à des usages divers7.
Quant aux propriétés médicales de ces arbres, elles sont, pour le dattier, à peu près
les mêmes dans Pline et dans les papyrus médicaux égyptiens. Les fruits des cucifères ne
sont pas cités dans ces textes, du moins sous le nom de ^^^^i^-
Selon Pline 8 et Gargilius Martialis9, les dattes sont bonnes pour la vessie, l'estomac,
le ventre et les intestins ; de plus, elles entrent dans la composition d'un certain nombre de collyres.
Ces divers emplois se retrouvent au papyrus Ebers10.
<==>T ^ T ^var'^7^7 o r te^s sont ^es noms ^es ^eux esPèces
de palmiers d'Egypte, Pliœnix dactylifera L. et Cucifera thebaica Del. (var. Hyphœne coria-
cea Gârtn.). (Sera continué.)
V. loret.
inschriften, I, 107; cf. ZeUschrift, 1871, p. 141). «Sont les chapiteaux qui se trouvent en elles (les colonnes)
»en forme de hun et de menh, et les fûts en forme de dattiers et de papyrus.» r\ ï\\^^z^'
i w i ^ j (Temple d'Edfou, dans Brugsch, T)ict., p. 354). « Ses colonnes sont en forme de dattiers et
'-' aa/wna \ 1
» de papyrus, avec des chapiteaux en forme de lotus.
2) Cf. Pap. Anast. IV, pl. 12, 1. 8 à 9, et gr. pap. Harris XXI, b, 2 à 3, LIV, a, 9, etc.
5)
^ aa^aa ^s^Xïj «.cueillis», du rad. ^ /wsaaa ^>~- «couper, trancher», gr. pap. Harris, XXI, b, 2.
5) A ^\ r—^—, de Jjjbv1 "^H) 1 ^ « écraser, triturer » gr. pap. Harris XXXVII, a, 5, LIV, a, 10.
6) Cf. Todt. XVII, 89, CXXXVI, o, etc., et Mariette, Dendérah, IV, pl. 35 à 39, passim. Dans
ce texte, de même que dans le papyrus Ebers, le mot ^ [_ ^^yjj (var. [j q o 1 «bouquet, grappe»,
sert à désigner les régimes de dattes.
DihacHEN, Bec. IV, 90) «laver les ordures qui sont a sa tête (il s'agit d'un bœuf) et nettoyer ses sabots
»avec des fibrilles de dattiers» (comp. copt. ujïio-tr, xojjuxv, comam alere, et ujOTÊene, fibrse seu filamenta
palma?). On rencontre dans le grand papyrus Harris, entre autres offrandes, aaEaa ^ Ij ( l^ôTI^
(LXXIV, 10) «filaments de dattiers, 2300». vv avwna JJ <=^> 1/Y îk&£
8) Hist. Nat., XXIII, 51 (4).
9) Gargilii Martialis Medicinœ ex oleribus et pomîs, ed. Val. Rose, Teubner, Lipsise 1875, p. 205 à 206.
10) Cf. pour le ventre VII, 7, XXIV, 12, XXXV, 7, XC, 2, etc.; pour les voies urinaires XLVIII,
22, XLIX, 17, LXXXIII, 20, etc.; pour les intestins, XXII, 1, etc.; pour les yeux, LXIII, 9, etc.