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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

DOI issue:
Nr. 4
DOI article:
Maspero, Gaston: Rapport à M. Jules Ferry, ministre de l'instruction publique sur une mission en Italie, [1]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0177

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Rapport sur une mission en Italie.

159

EAPPOET A M. JULES FEEEY,

MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

sur

UNE MISSION EN ITALIE.

Monsieur le Ministre,

Vous avez bien voulu me charger du soin de recueillir dans l'Italie du nord les
monuments qui peuvent servir à éclairer l'histoire de l'Egypte et de son peuple. J'ai entendu
par là que vous recommandiez de rassembler non-seulement tous les faits que se rapportent
à la politique et aux guerres des Pharaons, mais encore tous les détails qui sont de nature
à nous faire connaître les mœurs, l'organisation sociale du pays, le jeu de son administration,
l'état moral et intellectuel des populations qui habitaient la Vallée du Nil. Je me suis appliqué
à ne rien laisser échapper dans mes recherches qui fût de quelque importance. Le Musée de
Turin m'a fourni une multitude de documents inconnus; celui de Bologne est malheureusement
fermé pour cause de réparations et je n'ai pu le voir, malgré la bonne volonté du syndic
de la ville et les recommandations pressantes dont M. Fiorelli m'avait pourvu gracieusement.
J'ai laissé à M. Berexd, ancien élève de l'Ecole des Hautes-Etudes, le soin de publier les
richesses du musée de Florence, et j'ai joint à ce que j'avais déjà les quelques monuments qu'on
trouve à Parme, et dans d'autres villes où il n'y a pas de musée égyptien proprement dit.

Paris, le 3 septembre 1880.

I.

Le musée de Turin est riche surtout en souvenirs de la XIX1' et XXe dynastie

Pharaonique. Drovetti, en vendant au gouvernement de Charles-Féeix la collection qui remplit

presque tout le musée, n'a pas pris le soin de remettre le mémorandum des localités où

chaque pièce avait été trouvée. C'est une négligence d'autant plus regrettable qu'il avait eu

la chance de visiter l'Egypte à un moment où elle était encore peu explorée, et de trouver

des tombes, sinon entièrement intactes, du moins beaucoup mieux conservées que la plupart

de celles qu'on découvre aujourd'hui. L'examen des noms et des titres, le style du dessin

et de la gravure, la teneur des formules montrent que la plus grande partie de sa collection

provient d'un même groupe de sépultures, situées près de Déïr el Médinèh et de Drah abou

1 neggah, appartenant à des personnages de la même classe, presque contemporains les uns

des autres. Ces personnages portaient des titres se rapportant à une localité du nom de

7 la place vraie, et dont le plus fréquent est celui de ^ Sa r ^ ' '. Leurs
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stèles, leurs statues en pierre ou en bois, leurs figurines funéraires, leurs cercueils, le mobilier
de leur chambre mortuaire, remplissent les salles du Musée. Il est assez rare que chacun de
ces objets pris séparément ait une valeur considérable; mais comparés, ils se complètent et
 
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