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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

DOI issue:
Nr. 4
DOI article:
Guyard, Stanislas: Assyriaca
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0152

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134

ASSYEIACA.

ASSYRIACA.

v. •

Au paragraphe 68 de mes Notes de lexicographie assyrienne, j'ai établi que dagâlu
a le sens primitif de «loger»'. En voici deux nouvelles preuves. Ass., éd. Smith, p. 153 et 154,
il est question d'ambassadeurs envoyés à Asurbânabal. Le roi dit qu'il les reçut avec honneur,
puis il ajoute : adi mare Bâbili sunuti kirib Asur usuzzû idaggalû. Cette phrase signifie
évidemment « ils (sunuti) furent (ou étaient ) installés et logés en Assyrie avec les (autres )
Babyloniens ». On notera la forme usuzzû qui a le sens passif, et dont la vocalisation
rappelle celle du passif arabe. Car il semble véritablement que cet uêuzzû soit pour usuzazû.
C'est encore par dagâlu « habiter, demeurer » que s'explique la locution bien connue abnî
lou issî) duglat §adê «pierres (ou arbres) produit des montagnes». Le sens littéral en est «qui
ont pour séjour la montagne » et cette locution devient synonyme de celle que j'ai citée au
§ 83 de mes Notes : higalla rusëâ bisit Sadi «la végétation verte qui est à la montagne».

VI.

R. II, XV, 40, on rencontre l'expression ëTTTT MM. Oppert et Menant

(D. J., 35) l'ont transcrite bit buhi et traduite « Domus hypothecse ». Mais si l'on observe
que l'idéogramme de ^ ^ est KI-BI-GAR-RA, ailleurs KI-BI-IN-GAR-RA, et que cet
idéogramme est lui-même transcrit R. IL 28, n° 4, 41 par pihâtu ~ « préfet » (cf. ibid. 39,
n° 7, 73 et 40, n° 4 rev., 53 où il faut corriger >-^J en ^^[), on en conclura que le bit
puhi— c'est ainsi qu'il faut lire — désigne la maison du préfet, la «préfecture». Que le bit
puhi ait en même temps servi de prison, c'est ce qui ne doit pas nous étonner, étant données
les coutumes orientales. On rendra donc bit puhi par « prison » R. IV, 1G, n° 1, 1. 44.

VIL

R. II, 28, n° 3, 43 à 45 nous offre trois infinitifs sutamû, sa'û et utallû dont les
idéogrammes respectifs sont >~t^£z\ ^}}<\ ^t<y ^yyy^. jEj^ r^J et ^t-]^ ^JT-

Le premier et le troisième idéogrammes sont composés de « bouche » et d'éléments qui

paraissent signifier «ouvrir». Le second est plus difficile à expliquer. Néanmoins, je crois
pouvoir considérer sutamû, sa'û et utallû comme trois synonymes ayant le sens d'« ouvrir la

y

bouche, parler». Sutamû est l'infinitif saf'el de tamû = zakdru; sa'û répond peut-être à
l'arabe Là ; enfin utallû vient fort à propos donner l'explication d'un passage obscur d'Asur-
bânabal, éd. Smith, p. 4 : ina epis pî mutalli sa Asur Belit......iqbû. On sait qu'épis

pî signifie «ouvrir la bouche, parler». Epis pî mutalli a évidemment le même sens, et, prise
substantivement, cette expression doit équivaloir à qibit et signifier «parole, ordre». Je com-
prends donc : « d'après l'ordre qu'Asur, Belit, etc. avaient formulé. »

1) M. Delitzsch (ap. Lotz, Inschr. Tigl., p. 131 à 132) cherche à établir que le sens primitif de
dagâlu est «voir». Je reviendrai sur les exemples qu'il cite. Pour le moment, je me contenterai de faire
observer que la traduction d'idaggalû (Behist.) par le perse amânaya corrobore mon opinion.

2) Le texte a fautivement za pour ha.
 
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