Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:
Krall, Jacques: Études chronologiques
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0079

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Etudes chronologiques.

69

M. de Rougé traduit le mot [JJJa-^- par «darde son regard». Cependant il est

parfaitement certain que ce mot n'est qu'une variante fautive du mot [~TJ
M. Stern donne dans le glossaire du Papyrus Ebers la valeur de « diluere

a^b~, auquel
.es signes pour

y\ et a, qui dans l'écriture hiératique se ressemblent jusqu'à la confusion ont donné lieu à

la méprise de l'écrivain de l'exemplaire de Turin. (I ° * ^ v& 9 ^ 1=1 f\

La traduction que nous en avons donnée est hypothétique, car la vraie signification de
ce verset nous échappe jusqu'à présent. Ce qu'il y a de certain, c'est que l'action du ° '

1.

WAAA

^ avait pour but de défendre FOut'a. Nous la trouvons en parallélisme avec la phrase

Jy. H I il lui (c'est-à-dire l'Out'a) apporte vie, prospérité, santé. Le mot est le copte

oiritevAv dextera. La variante ^2w, du sarcophage de Sebakâa est sans doute identique avec
le mot 5 q u que nous rencontrons dans les Aegi^tische Denkmaler von Petersburg de

M. LlEBLEIN

Nous pouvons reconnaître avec certitude le symbolisme, qui s'attachait à l'œil d'Horus,
à l'Out'a. C'est M. G-oodwln qui a remarqué le premier que le papyrus Sallier nous offre pour
les six premiers mois une Out'a pour la seconde moitié de l'année l'autre ^[p- Le

140e chapitre du livre des Morts nous apprend que les anciens Égyptiens remplissaient le
30 Méchir — c'est le jour du solstice d'hiver — une Out'a nouvelle et qu'ils en faisaient une
de Chenem au lieu de la précédente qui avait été de lapis-lazuli. Si nous descendons aux
derniers temps du développement de la civilisation égyptienne nous voyons que les Out'a
étaient capables d'une foule de symbolismes, qui dérivent l'un de l'autre2 ; mais nous voyons
en même temps qu'il n'y en a qu'un seul qui explique le texte que nous venons d'étudier.
Les Out'a symbolisaient les deux parties de l'espace vers lesquelles varient entre les solstices
les levers et les couchers de l'astre3.

Les Out'a appartenaient donc d'abord au cercle mythologique qui se rattache au culte
du soleil de Râ, que les anciens Égyptiens possédaient déjà à leur invasion dans la vallée
du Nil. Mais, ce qui arrive souvent dans la mythologie égyptienne, le récit des deux yeux
solaires se mêle peu à peu au mythe osirien qui personnifie le procès cosmique qui se répète
chaque année en Egypte. La crue du Nil commence vers le solstice d'été4, et il est certain
que les anciens Egyptiens admettaient à une époque où leurs notions astronomiques n'étaient
pas encore fort développées que les deux événements fussent contemporains. Le Nil, qui
avance peu à peu pour finir par inonder pendant 15 jours le pays entier5, c'est Osiris, c'est
Horus qui chasse la sécheresse fi. La domination de Set dure cinquante jours, c'est le Chamsin
des Arabes, pendant lesquels le Nil (Osiris) est arrivé à son niveau le plus bas; elle cesse
après le combat, dans lequel Osiris-Horus, aidé par Thot, triomphe de son adversaire. Si
nous lisons maintenant dans notre texte que l'Osiris Sebakâa à protégé l'Out'a « au temps

du niâni » nous devons en conclure que le mot csd w 3><]<T désigne le Chamsin. Mon but n'est

AAAAA'v

1) Pl. VIII.

2) Voir Lefébure, Les yeux cVITorus, Grébaut, dans le Recueil de travaux relatifs à la philologie et
à Varchéologie égyptiennes et assyriennes I, p. 78.

3) Lefébure, 1. 1. p. 103.

4) Riel, Sonnen- und Syriusjahr der Ramessiden, p. 2.

5) Riel, 1. 1. p. 365.

6) Krall, Tacittis-und der Orient, Vienne, p. 50. Reinisch, Denkmaler von Miramar, p. 5.
 
Annotationen